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Le Conseil des droits de l'homme demande la réintégration de la Libye

Le Conseil des droits de l'homme à Genève.
Le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Le Conseil des droits de l'homme demande la réintégration de la Libye

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a demandé jeudi dans une résolution adoptée par consensus le retour de la Libye dans ses rangs après la chute du régime de Mouammar Qadhafi.

Le texte proposé par le Groupe arabe avec l'appui de l'Organisation de la coopération islamique et du Groupe africain demande à l'Assemblée générale de l'ONU de lever la suspension prononcée contre la Libye. La résolution salue la volonté de la Libye de coopérer avec tous les organes des droits de l'homme des Nations Unies et demande la levée de la suspension de la participation de ce pays au sein du Conseil.

En février dernier, le Conseil des droits de l'homme s'était prononcé pour la suspension de la Libye, ce que l'Assemblée générale de l'ONU avait accepté le 1er mars. C'était la première fois de son histoire que le Conseil se prononçait sur la situation de l'un de ses membres et réclamait une suspension. La Libye était membre du Conseil des droits de l'homme depuis mai 2010.

La résolution du Conseil note avec satisfaction que la Libye s'est engagée à s'acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme, à promouvoir et protéger les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit et à coopérer avec les mécanismes internationaux des droits de l'homme compétents.

Le Conseil félicite également la Libye pour son engagement à coopérer avec la Commission internationale d'enquête créée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour enquêter sur les allégations de violations commises dans le pays depuis le début du soulèvement populaire contre le régime de Qadhafi.

Alors que des affrontements se poursuivent en Libye entre les forces du Conseil national de transition (CNT) et les partisans de l'ex-dirigeant Mouammar Qadhafi, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a souligné lundi dernier que les priorités étaient aujourd'hui la réconciliation et l'unité nationale, le contrôle des stocks d'armes et la sécurisation de charniers afin de garantir la justice pour les familles de victimes.

« La formation d'un nouveau gouvernement intérimaire qui reflète la pleine diversité de la société libyenne va constituer une étape cruciale dans cette direction. Nous espérons que le nouveau gouvernement va bientôt être annoncé et que le soutien de la nouvelle Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et d'autres partenaires vont commencer à travailler sur ces problèmes critiques », a déclaré B. Lynn Pascoe dans un exposé devant le Conseil de sécurité sur la situation en Libye.