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La Chine veut faire du G20 un outil de gouvernance économique de long terme

Le Ministre des affaires étrangères de la Chine, Yang Jiechi.
Le Ministre des affaires étrangères de la Chine, Yang Jiechi.

La Chine veut faire du G20 un outil de gouvernance économique de long terme

Dans un discours prononcé à l'Assemblée générale de l'ONU, le Ministre des affaires étrangères de la République populaire de Chine, Yang Jiechi, a appelé lundi la communauté internationale à travailler ensemble pour créer les conditions de la reprise économique, notamment en faisant du G20 un outil de gouvernance de long terme.

« Nous devons créer une dynamique de reprise de l'économie mondiale. Les effets profonds de la crise financière internationale se poursuivent et la reprise reste très fragile et inégale », a dit Yang Jiechi. « La Chine est favorable à ce que le G20 passe d'un outil de gestion de crise de court terme à un mécanisme de gouvernance économique de long terme, pour ainsi jouer un plus grand rôle dans la gouvernance de l'économie mondiale et la promotion de la reprise et de la croissance globale ».

Il a rappelé que la Chine était « fermement contre le protectionnisme sous toutes ses formes ». Il a noté que la Chine était devenue la deuxième économie du monde, le premier exportateur, le deuxième importateur et le plus grand marché émergent du monde.

« Nous devons établir une base politique pour la coopération et le développement. Tous les pays, grands et petits, puissants ou faibles, riches ou pauvres sont membres égaux de la communauté internationale. Leur droit égal au développement doit être garanti effectivement », a dit M. Jiechi.

« Nous devons créer un environnement sécuritaire favorable à la stabilité et au développement. L'histoire a maintes fois démontré que la stabilité et le développement ne peuvent exister l'un sans l'autre. La stabilité est un vain mot sans le développement et le développement ne peut se réaliser sans la stabilité », a-t-il insisté.

La Chine est en faveur de l'accès au statut d'Etat membre de l'ONU pour les Palestiniens. Elle est pour la mise en œuvre de la « solution à deux Etats » par voie de négociations politiques et la création d'un Etat palestinien « indépendant et pleinement souverain sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale ».

Pour M. Jiechi, il est aussi nécessaire de faire progresser dans le même temps et de manière équilibrée les négociations entre Israël et la Syrie et entre Israël et le Liban.

« La Chine suit avec une très grande attention la situation turbulente en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord. Elle est pour le principe de non ingérence dans les affaires intérieures, respecte et soutient les efforts des pays de la région pour gérer en toute indépendance leurs affaires intérieures et respecte les aspirations et revendications de leurs peuples », a dit le Ministre des affaires étrangères chinois.

Sur la crise syrienne, Yang Jiechi, a estimé que la juste solution de la crise syrienne passe par des réformes mises en œuvre aux moyens du dialogue et de consultations.

« La communauté internationale doit respecter la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie, agir et réagir avec prudence afin d'éviter de nouveaux bouleversements qui menaceraient la paix régionale », a prévenu M. Jiechi.

Il a souligné qu'une Chine « plus ouverte sur l'extérieur avec un développement plus durable plus harmonieux s'offrira aux regards du monde ».

« Que nous travaillons main dans la main pour approfondir la coopération en partageant les opportunités, réaliser le développement en relevant ensemble les défis et construire un monde harmonieux de paix durable et de prospérité partagée », a-t-il conclu.