La Libye demande un soutien pour assurer sa transition vers la démocratie

Dans un discours à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, un haut responsable du Conseil national de transition (CNT) de Libye, Mahmoud Jibril, a appelé samedi la communauté internationale à continuer d'aider son pays afin que la Libye nouvelle devienne un modèle de démocratie et de développement.

« Aujourd'hui je me tiens devant vous pour montrer au monde entier que la Libye nouvelle est en train de naître », a dit M. Jibril déplorant que deux ans auparavant le dirigeant aujourd'hui déchu Mouammar Qadhafi ait déchiré la Charte des Nations Unies devant l'Assemblée générale.

Il a souligné que depuis le 17 février 2011, date à laquelle la jeunesse libyenne s'est soulevée contre le pouvoir en place, un nouveau chapitre a débuté pour le pays.

« Nous avons besoin de plus d'aide », a dit le dirigeant libyen soulignant que les infrastructures ont été détruites par les affrontements armés et que le peuple avait d'énormes attentes en termes de participation et de développement.

Il a assuré que l'Etat libyen devait être un Etat démocratique dans lequel les femmes devraient jouer un rôle décisif. Il a également souligné sa volonté de faire de la Libye nouvelle un Etat dont la politique étrangère est basée sur le principe de non-intervention et de l'adhésion aux traités internationaux.

M. Jibril a insisté sur la nécessité de protéger les populations migrantes qui résident en Libye, soulignant que ces 30 dernières années la main d'œuvre originaire d'Afrique avait contribué au développement de l'Union européenne. Il a proposé à ce sujet de sceller des accords avec l'Unions européenne.

Alors que des centaines de milliers de migrants africains se dirigent vers le nord du continent africain à la recherche d'opportunités économiques, la Libye « pourrait devenir la porte du développement plutôt qu'un obstacle de la migration du Sud au Nord ».

Le haut responsable du Conseil national de transition a également déploré les pertes en vies humaines qui s'élèvent au moins à 30.000 personnes décédées et 50.000 personnes blessées.

Reconstruire la Libye est important pour l'ensemble de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, a-t-il affirmé. Il a réitéré son soutien aux mouvements du Printemps arabe.

Enfin, M. Jibril a salué le rôle des Nations Unies dans l'intervention en Libye pour éviter le massacre de la population de Benghazi.