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Face à un monde en turbulences, l'ONU se dit mobilisée

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon.

Face à un monde en turbulences, l'ONU se dit mobilisée

Alors que 121 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à New York la semaine prochaine, le Secrétaire général Ban Ki-moon a évoqué jeudi les grands problèmes qui nécessitent une attention particulière.

Alors que 121 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus au siège de l'ONU à New York la semaine prochaine, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a évoqué jeudi les grands problèmes qui nécessitent une attention particulière, dont la famine en Somalie, la transition dans le monde arabe, la paix au Moyen-Orient mais également les changements climatiques et les maladies non transmissibles.

« Les dirigeants du monde vont se réunir dans un moment de turbulences exceptionnelles et de grande anxiété. La crise économique globale continue de secouer les banques, le monde des affaires, les gouvernements et les familles dans le monde », a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à quelques jours du débat annuel de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies.

« Nous sommes face à une série de défis géopolitiques et humanitaires extraordinaires, tels que la famine en Somalie, l'onde de choc du 'printemps arabe', les conflits actuels dans certains pays en transition », a-t-il dit, soulignant qu'à ces turbulences politiques s'ajoutent les transformations économiques et environnementales.

Il a noté avec satisfaction que le premier dirigeant à prendre la parole lors du débat annuel de haut niveau de l'Assemblée générale sera une femme, la Présidente du Brésil, Dilma Roussef.

« Nous savons que les Nations Unies restent notre meilleur espoir pour construire un monde plus sûr, plus sécurisé et plus juste. Nous savons que sauver la planète nécessite d'investir dans les peuples, particulièrement les femmes et la jeunesse. Le développement durable est la voie du futur », a-t-il martelé.

Il a également réitéré la nécessité de renforcer les outils de prévention des conflits et des catastrophes naturelles. « Nous savons que nous devons consacrer de nouveaux efforts pour assister les nations en transition, de la guerre à la paix, de l'autocratie à la démocratie, de la pauvreté à la prospérité », a dit Ban Ki-moon.

Il a salué le pouvoir du partenariat notamment en ce qui concerne les situations en Libye et en Côte d' Ivoire, le « printemps arabe », les catastrophes naturelles et l'actuelle crise économique.

Le chef de l'ONU a souligné la tenue, la semaine prochaine, en marge du débat annuel de l'Assemblée générale, d'une session spéciale sur la Libye.

Il a aussi rappelé que seuls les deux tiers de l'appel de fonds humanitaire pour la Corne de l'Afrique ont été collectés. « J'espère collecter le reste la semaine prochaine », a-t-il insisté précisant que la totalité de l'appel pour subvenir aux besoins de 13 millions de personnes souffrant de la faim dans cette région s'élève à 2,4 milliards de dollars.

S'agissant du processus de paix au Moyen Orient, le chef de l'ONU s'est dit profondément troublé par le manque de progrès. Il a appelé à la reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens et à l'établissement d'une solution à deux États.

Concernant la Syrie, il a de nouveau exhorté le Président Bachar Al-Assad à mettre un terme à la violence et la répression.

Le Secrétaire général de l'ONU a rappelé qu'en marge du débat annuel de l'Assemblée générale, de nombreuses réunions thématiques seront organisées. « Cela commence lundi avec une rencontre de haut niveau sur les maladies non transmissibles, la première à l'Assemblée générale », a-t-il dit.

« Lors de l'Assemblée générale de l'année dernière, nous avons lancé l'initiative 'Chaque femme, chaque enfant' qui a permis de récolter 40 milliards de dollars et devenir un modèle de partenariat international. Mardi prochain, nous l'appliquerons pour un autre défi global : 'L'énergie durable pour tous' », a-t-il aussi indiqué.

Enfin, il a rappelé qu'une réunion de haut niveau sur la sûreté et la sécurité nucléaire se tiendra mercredi prochain. « Nous examinerons encore les voies pour faire progresser le Traité de non-prolifération nucléaire, un élément clé dans nos efforts pour créer un monde exempt d'armes nucléaires », a-t-il conclu.