De retour en Tunisie, le PAM lance un programme 'argent contre travail'

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et le gouvernement de Tunisie ont conclu un accord pour rétablir la présence officielle du PAM dans le pays et ont lancé un projet conjoint au profit du secteur agricole consistant à payer des personnes pour effectuer des travaux de préservation des terres et des ressources en eau.

Le projet, qui sera mis en œuvre en coopération avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), touchera 240.000 Tunisiens, soit 48.000 foyers, a indiqué le PAM dans un communiqué de presse publié mardi.

« Ce projet vise les populations les plus vulnérables du pays pour qui il est difficile de joindre les deux bouts, particulièrement pendant cette période de transition. Le PAM sera activement engagé en Tunisie avec tous les partenaires nationaux pour aider à stabiliser et soutenir le pays à ce stade critique de sa transition vers la démocratie et les réformes sociaux voulues par le gouvernement et conformément à l'engagement du G8 aux pays qui cherchent à mettre en place la démocratie, » a déclaré le directeur du PAM en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, Daly Belgasmi.

Le projet a été conçu à la demande du gouvernement de transition tunisien pour proposer des opportunités d'emploi pour les jeunes et pour améliorer la production agricole dans les zones rurales du pays. Le PAM cible les cinq gouvernorats de Jendouba, El-Kef, Siliana, Kasserine et Sidi-Bouzid dans le centre de la Tunisie qui ont été identifiés comme particulièrement défavorisés par le gouvernement tunisien.

Le PAM a opéré en Tunisie de 1967 à 1998 et a investi plus de 250 millions de dollars dans des projets d'assistance alimentaire. Le PAM est revenu dans le pays en février de cette année dans le cadre de la crise libyenne qui avait débordé sur la Tunisie. Le pays demeure un corridor important pour la livraison d'assistance humanitaire aux régions occidentales de la Libye où le PAM reste actif pour aider les familles affectées par le conflit.