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L'AIEA appelle à tirer les leçons de Fukushima pour améliorer la sûreté nucléaire

M. Amano, chef de l'AIEA lors de sa visite à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
M. Amano, chef de l'AIEA lors de sa visite à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

L'AIEA appelle à tirer les leçons de Fukushima pour améliorer la sûreté nucléaire

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a rappelé lundi qu'il était nécessaire de tirer les leçons de la catastrophe de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima en mars 2011.

A l'occasion d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, en Autriche, le chef de cette agence onusienne, Yukiya Amano, a rappelé lundi qu'il était nécessaire de tirer les leçons de la catastrophe de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi en mars 2011.

M. Amano a également de nouveau appelé la République islamique d'Iran, la République populaire démocratique de Corée et la République arabe de Syrie à coopérer avec l'AIEA et à se conformer aux normes internationales en matière de sécurité nucléaire.

« Après Fukushima Daiichi, la chose la plus importante est de garantir la transparence, construire de la confiance et satisfaire les attentes du public. Mais ce sont les actions qui comptent, pas les mots », a déclaré M. Amano dans un discours devant le Conseil des gouverneurs.

Le 11 mars dernier, un tremblement de terre suivi d'un tsunami sans précédent a dévasté les côtes japonaises, endommageant sérieusement le site nucléaire de Fukushima Daiichi.

Le Directeur général de l'AIEA s'est félicité de la rédaction d'un plan global destiné à renforcer la sûreté des réacteurs nucléaires à travers le monde. « Avec ce plan, nous allons passer de la phase de planification à la phase de mise en œuvre. Un engagement ferme et durable de tous les Etats membres est nécessaire pour la pleine mise en œuvre de ce plan d'action », a-t-il martelé.

Le chef de l'AIEA a ensuite évoqué les perspectives d'évolution du nombre de réacteurs nucléaires dans le monde. « Nous estimons que le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde augmentera de 90 d'ici à 2030, selon nos projections les plus basses, ou d'environ 350, selon nos projections les plus hautes, alors que l'actuel nombre de réacteurs s'élève à 432 », a précisé M. Amano.

Concernant la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le chef de l'AIEA a rappelé que l'agence n'avait pas été en mesure de mettre en œuvre des mesures de sûreté depuis le mois d'avril 2009. « J'appelle de nouveau la RPDC à pleinement respecter ses obligations au regard des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et de se conformer entièrement au Traité international de non-prolifération des armes nucléaires et de promptement et pleinement coopérer avec l'Agence », a dit M. Amano.

Concernant la République islamique d'Iran, il a indiqué que l'Agence était préoccupée par l'éventuelle existence dans le pays d'activités nucléaires secrètes actuelles ou passées impliquant des organisations liées à l'armée. « J'exhorte l'Iran à prendre les mesures nécessaires pour la pleine mise en œuvre de toutes les obligations pertinentes afin que s'instaure une confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire », a dit M. Amano.

Il a aussi rappelé les conclusions de l'AIEA concernant le caractère nucléaire d'une installation située à Dair Alzour en Syrie et détruite en 2007, probablement par une frappe aérienne israélienne. L'existence d'une telle installation aurait dû être déclarée à l'Agence, a-t-il conclu.