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L'ONU réclame de nouveaux efforts pour un monde sans armes et essais nucléaires

Le Secrétaire général Ban Ki-moon (2e à droite) lors d'une visite du musée sur le site d'essais nucléaires de Semipalatinsk, au Kazakhstan (juin 2010).
Le Secrétaire général Ban Ki-moon (2e à droite) lors d'une visite du musée sur le site d'essais nucléaires de Semipalatinsk, au Kazakhstan (juin 2010).

L'ONU réclame de nouveaux efforts pour un monde sans armes et essais nucléaires

A l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires célébrée le 29 août, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé lundi le danger des armes nucléaires et les dégâts causés par les essais nucléaires.

« La commémoration de la Journée internationale contre les essais nucléaires coïncide, cette année, avec le vingtième anniversaire de la fermeture du site d'essais nucléaires de Semipalatinsk, au Kazakhstan. Les centaines d'essais nucléaires effectués durant la période de la guerre froide ont laissé un legs de dévastation pour les habitants et leur environnement », a déclaré Ban Ki-moon dans un message à l'occasion de cette journée.

Le Secrétaire général a exprimé son soutien au gouvernement et au peuple du Kazakhstan, qui continuent de faire face aux répercussions de ces essais et il a salué l'action qui a été engagée pour conférer une perspective constructive à l'éclairage porté sur les terribles conséquences de ces essais.

« Nous devons progresser à nouveau très rapidement vers l'instauration d'un monde à l'abri des essais nucléaires et exempt d'armes nucléaires. S'ils revêtent une importance certaine, les moratoires volontaires actuels sur les essais nucléaires ne sauraient se substituer à une interdiction générale. C'est pourquoi il apparaît urgent que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires entre en vigueur le plus tôt possible. Ce dispositif essentiel du régime international de désarmement et de non-prolifération devrait recueillir l'adhésion active de tous les États », a dit Ban Ki-moon.

La Conférence des Parties chargée d'examiner en 2010 le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires a réaffirmé l'importance vitale que revêt l'entrée en vigueur du Traité. Le régime de vérification du Traité s'est révélé être un outil précieux pour la coopération internationale puisqu'il devrait permettre, à l'avenir, de vérifier de manière indépendante, fiable et économique – et donc de prévenir – toute violation des dispositions du Traité.

« J'exhorte tous les États qui ne l'ont pas encore fait à procéder, à titre prioritaire, à la signature ou à la ratification du Traité. La réalisation de cet objectif renforcerait davantage encore le mouvement croissant en faveur d'un monde exempt d'armes nucléaires. Toujours plus nombreux sont ceux qui estiment que les essais et les armes nucléaires sont de dangereux vestiges de la guerre froide, qu'il aurait fallu éliminer depuis longtemps. En cette Journée internationale contre les essais nucléaires, j'invite tous les États à engager une démarche résolue en faveur de l'instauration d'un monde plus sûr et plus sain pour tous, » a dit le Secrétaire général.

Le Secrétaire exécutif de la commission préparatoire de l’Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE), Tibor Tóth, a lui aussi souligné l’importance de la fermeture du site de Semipalatinsk où près du quart de l’ensemble des essais nucléaires dans le monde ont eu lieu.

« Cela montre qu’il est possible d’arrêter les essais d’armes nucléaires, de fermer les sites d’essais et par la suite d’éliminer les arsenaux d’armes nucléaires. Entre 400 et 500 essais d’armes nucléaires ont eu lieu lors des 50 dernières années, deux depuis dix ans, ce qui reste deux de trop. Nous fermons la porte aux essais nucléaires en créant un nouvel ordre légal, et nous mettons ce nouvel ordre en œuvre, » a déclaré M. Tóth à la Radio des Nations Unies.

Les essais les plus récents ont été réalisés par la République populaire démocratique de Corée en 2006 et 2009. Ces essais ont déclenché des sanctions du Conseil de sécurité, dont un embargo sur les armes, l’inspection de cargos suspects et des sanctions financières.