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Un ex-membre de l'Armée de libération du Kosovo placé en détention par le TPIY

Un ex-membre de l'Armée de libération du Kosovo placé en détention par le TPIY

Shefqet Kabashi
Un ancien membre de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK), Shefqet Kabashi, a été placé en détention jeudi par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour outrage à la cour.

Cette incarcération fait suite à deux incidents datant de juin et de novembre 2007 lorsque M. Kabashi a refusé de répondre aux questions alors qu'il était entendu comme témoin au tribunal dans le procès d'un ancien premier ministre du Kosovo, Ramush Haradinaj, et deux co-accusés.

Selon un communiqué du TPIY, « le tribunal a convoqué M. Kabashi en tant que témoin pour une audience du 7 juin 2007. Le témoin ne s'est pas présenté puisqu'il est rentré dans son pays de résidence, les Etats-Unis. En novembre 2007, le tribunal a ordonné M. Kabashi de témoigner par vidéoconférence des Etats-Unis. Il était présent mais a refusé de témoigner et de répondre aux questions du tribunal ».

En décembre 2007, le tribunal a donc référé le cas au procureur pour que celui-ci mène une enquête. Suite à son enquête, le procureur a inculpé M. Kabashi pour deux chefs d'outrage au tribunal, mettant en cause le refus du témoin de répondre aux questions et de témoigner, les 7 juin et 20 novembre 2007.

« Le témoignage de Shefqet Kabashi est important pour le nouveau procès engagé dans l'affaire Haradinaj et consorts, car il porte sur la responsabilité présumée des accusés dans les crimes commis au quartier général de l'UÇK et dans la prison de Jablanica/Jabllanicë. Ramush Haradinaj, ancien commandant de l'UÇK et Premier ministre du Kosovo, et ses deux coaccusés, Idriz Balaj et Lahi Brahimaj, font l'objet d'un nouveau procès qui porte sur six chefs d'accusation et concerne la torture et le meurtre de prisonniers dans le camp de Jablanica/Jabllanicë » a expliqué le bureau de presse du TPIY dans son communiqué.

Le procès contre M. Haradinaj, M. Balaj et M. Brahimaj avait dû être partiellement annulé après que la Chambre d'appel du tribunal avait conclu que la Chambre de première instance avait commis l'erreur de ne pas entendre le témoignage de M. Kabashi puisque celui-ci était susceptible d'apporter des éléments à charge essentiels pour le procureur.