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Libye : l'ONU plaide pour une solution politique et des négociations directes

Première réunion du Groupe de contact sur la Libye le 13 avril 2011.
Première réunion du Groupe de contact sur la Libye le 13 avril 2011.

Libye : l'ONU plaide pour une solution politique et des négociations directes

Alors que les combats continuent en Libye entre les forces fidèles à Mouammar Qadhafi et les insurgés, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi la communauté internationale à soutenir les efforts déployés par l'ONU pour amener les parties à engager des négociations directes et trouver une solution politique à la crise.

« Comme nous l'avons souligné par le passé, il n'y pas de solution militaire possible à la crise. Elle doit être politique », a martelé Ban Ki-moon dans un message à l'occasion d'une réunion du Groupe de contact sur la Libye qui se tient à Istanbul, en Turquie. Le Secrétaire général était représenté à la réunion par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe.

« J'espère que la communauté internationale va s'engager et fournir une aide humanitaire d'urgence. J'exhorte les parties au conflit à permettre un accès sans entrave à l'assistance humanitaire », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général de l'ONU a exprimé son inquiétude sur les pénuries d'aide alimentaire, d'approvisionnement d'essence et le manque d'accès aux services fournissant de l'eau en Libye.

« Trouver une solution politique à la crise libyenne reste l'une de nos priorités et nos efforts s'intensifient. Mon Envoyé spécial Abdel-Elah Al-Khatib, continue de mener les efforts pour que les parties travaillent à une solution politique qui mettrait un terme aux hostilités », a souligné le chef de l'ONU.

« J'exhorte la communauté internationale à rester unie », a-t-il conclu soulignant qu'il est nécessaire de trouver « une solution durable à la crise libyenne qui répondent aux aspirations légitimes du peuple libyen ».

Le Groupe de contact a entendu des exposés par Abdel-Elah Al-Khatib et le Conseil spécial de l'ONU pour la planification post-conflit, Ian Martin.

Lundi, l'Envoyé spécial de l'ONU, avait souligné que l'un des points principaux à négocier est un accord sur les mécanismes institutionnels afin de gérer la période de transition. Il a souligné qu'un tel accord devrait être ouvert à tous et impliquer des représentants de tous les partis et groupes politiques aussi bien que toutes les factions et tribus. M. Al-Khatib a précisé qu'il a abordé ces questions lors de sa visite la semaine dernière, à Tripoli, la capitale libyenne.

Selon lui, le régime du colonel Qadhafi et les membres du Comité national de transition (CNT), organe politique des rebelles, ont exprimé leur volonté d'examiner ces propositions.

Etabli à Londres le 29 mars dernier lors d'une conférence sur le pays, le Groupe de contact sur la Libye réuni les représentants de 32 pays et des responsables des Nations Unies, de l'Union européenne (UE), de la Ligue des Etats Arabes, de l'Organisation de la coopération islamique, de l'Union africaine (UA), du Conseil de coopération du Golfe et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

Selon la presse, le Groupe de contact a reconnu le Conseil national de transition comme "l'autorité gouvernementale légitime" du pays. Il a réclamé en outre le départ du colonel Qadhafi et a demandé aux rebelles de travailler sans délai à établir un gouvernement de transition.