Darfour : l'ONU salue un accord de paix entre les autorités et un groupe rebelle
Le Représentant spécial de l'ONU et de l'Union africaine pour le Darfour, Ibrahim Gambari, a participé jeudi à la signature d'un accord de paix entre le gouvernement du Soudan et un groupe rebelle, le Mouvement pour la libération et la justice (MLJ), estimant que cette signature « constituait une étape significative ».
« Nous nous réunissons ici pour apporter notre soutien à la construction de fondations solides pour une résolution du conflit, globale et ouverte à tous », a dit M. Gambari, à Doha, au Qatar, lors de la cérémonie de signature de l'accord qui a rassemblé plusieurs centaines de représentants de la société civile du Darfour, des membres du gouvernement soudanais, des membres du MLJ ainsi que des chefs d'Etat africains et de représentants de la Ligue des Etats arabes et de l'Organisation de la coopération islamique.
Le Président du Soudan, Omar Al-Bachir et le président des MLJ, Eltigari Seisi Mohamed Ateen, ont participé à la cérémonie.
« Le défi reste de déterminer comment persuader les groupes armés qu'une solution militaire au conflit au Darfour n'est pas une option, et les encourager à faire l'effort de participer à l'accord de paix global aussi vite que possible », a souligné M. Gambari.
Le Darfour et l'ONU ont besoin « d'un accord de paix pour mettre en uvre et engager les parties à mettre un terme aux combats afin de commencer la reconstruction au-delà de l'aide humanitaire », a-t-il conclu.
Mercredi, les autorités soudanaises ont libéré une employée des Nations Unies emprisonnée depuis le mois de mai alors qu'une seconde employée reste toujours en détention, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à la presse.
Hawa Abdalla Mohamed, une employée de la Mission de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD), a été libérée mercredi à Khartoum, la capitale du Soudan. Elle a bénéficié d'une visite médicale et semble être en bonne santé, a poursuivi le porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky.
Mlle Mohamed a été arrêtée le 6 mai dernier par le personnel de sécurité soudanais à sa résidence au camp d'Abou Shouk, près d'El Fasher, dans l'Etat du Nord-Darfour. Sa collègue Idriss Abdelrahman, qui est en détention depuis le mois d'avril, reste emprisonnée à Nyala, la capitale du Sud-Darfour. La MINUAD a précisé qu'elle continuait à presser les autorités soudanaises pour sa libération.