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CPI : Moreno-Ocampo rencontre le président du Conseil national libyen

CPI : Moreno-Ocampo rencontre le président du Conseil national libyen

Luis Moreno-Ocampo.
Le président du comité exécutif du Conseil national libyen de transition (CNLT), Mahmoud Jibril, a rencontré mercredi le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, à La Haye.

Le président du comité exécutif du Conseil national libyen de transition (CNLT), Mahmoud Jibril, a rencontré mercredi le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, à La Haye.

Le Procureur a profité de cette visite pour rappeler « qu'il incombe aux autorités libyennes de mettre en œuvre la résolution 1970 et d'exécuter les mandats d'arrêt délivrés par les juges de la CPI à l'encontre de Mouammar Kadhafi, de son fils Saïf Al-Islam Kadhafi et d'Abdullah Al-Senussi en raison des crimes contre l'humanité qu'ils auraient commis en Libye depuis le 15 février 2011 », a fait savoir la CPI par communiqué.

Le Procureur a expliqué à M. Jibril les travaux et analyses indépendants et purement juridiques de son Bureau. Il a discuté avec lui des enquêtes en cours et lui a indiqué que la prochaine étape concernera des prétendus crimes de guerre, qui auraient été commis par les parties au conflit en Libye, les prétendues attaques contre des africains sub-sahariens perçus à tort comme des mercenaires et des allégations de viols massifs.

M. Jibril a pour sa part réitéré la position du CNLT : « La Libye se doit de prendre la tête de tout ce qui concerne la Libye et de tout ce qui se passe sur le sol libyen ».

S'agissant du conflit en général, il a ajouté que « les discussions avec le Procureur avaient porté sur la réconciliation nationale qu'il faudra engager au terme de cette épreuve et de cette tragédie, ainsi que sur les réparations à apporter aux victimes de meurtres et de viols ».

Le Procureur de la CPI et M. Jibril se sont mis d'accord sur le besoin « de mettre fin à l'impunité des auteurs les plus responsables de prétendus crimes de guerre et de crimes contre l'humanité en Libye, nonobstant leur position ou leur camp politique », conclut le communiqué.

Cent jours après le début des opérations de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en Libye, les Nations Unies poursuivent également leurs efforts pour lancer des pourparlers indirects entre le gouvernement libyen et l'opposition, a indiqué plus tôt cette semaine le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, devant le Conseil de sécurité.

L'Envoyé spécial de l'ONU, Abdul Ilah Al-Khatib, « continue d'être en contact étroit avec les deux parties. Il essaie de réduire les différences entre les deux parties et de démarrer des pourparlers indirects », a expliqué lundi M. Pascoe aux 15 membres du Conseil.