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Cambodge : ouverture du procès de quatre anciens dirigeants Khmers Rouges

Cambodge : ouverture du procès de quatre anciens dirigeants Khmers Rouges

Ieng Sary (à gauche) devant les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) le 4 mai 2011.
Le procès de quatre anciens hauts dirigeants du régime des Khmers rouges a débuté lundi au Cambodge au tribunal soutenu par les Nations Unies et chargé de juger les crimes commis sous le régime khmer rouge il y a plus de trente ans.

Le procès de quatre anciens hauts dirigeants du régime des Khmers rouges a débuté lundi au Cambodge au tribunal soutenu par les Nations Unies et chargé de juger les crimes commis sous le régime khmer rouge il y a plus de trente ans.

Ieng Sary, Ieng Thirith, Khieu Samphan et Nuon Chea sont accusés de génocide, d'assassinat, de torture, de persécution religieuse et autres crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis quand les Khmers rouges étaient au pouvoir d'avril 1975 à janvier 1979.

Cinq juges des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC), siégeant à Phnom Penh, ont commencé à entendre lundi les arguments préliminaires des avocats des quatre accusés, qui ont été arrêtés en 2007 et inculpés par le tribunal l'année dernière.

On estime qu'au moins 1,7 million de Cambodgiens ont succombé à la famine, au travail forcé, à la torture et aux exécutions pendant le règne des Khmers rouges, qui a été suivi par une période prolongée de guerre civile.

M. Nuon, 84 ans, appelé "Frère numéro deux" sous les Khmers rouges, est accusé d'avoir été le principal architecte de la politique du Parti communiste du Kampuchéa, d'avoir contrôlé l'appareil de sécurité intérieure du pays et d'avoir fourni un soutien à la politique du régime de réinstallation forcée et d'asservissement.

M. Ieng, 84 ans, a été ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre sous les Khmers rouges. Il a fui vers la Thaïlande quand le régime est tombé en 1979. Son épouse, Thirith, a été ministre des Affaires sociales.

Khieu Samphan, 79 ans, a servi en tant que chef d'Etat du Kampuchéa démocratique. Il a succédé à Pol Pot, quand celui-ci a pris sa retraite en 1987.

Ces quatre anciens dirigeants nient les allégations à leur encontre.

Lundi, la salle d'audience était remplie de centaines de Cambodgiens qui sont venus des quatre coins du pays pour observer en personne la procédure, connue sous le nom de cas 002.

Les CETC ont été mis en place en 2006 et l'ONU fournit une assistance par le biais de l'Assistance des Nations Unies aux procès des Khmers rouges (UNAKRT) et participe aux activités du tribunal.