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Plusieurs sites inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO

Plusieurs sites inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO

Le Réseau des lacs du Kenya dans la Vallée du Grand Rift (Kenya).
Le Comité du patrimoine mondial a inscrit le Réseau des lacs du Kenya dans la Vallée du Grand Rift (Kenya), la Côte de Ningaloo (Australie), le Delta du Saloum (Sénégal), un paysage culturel antique chinois et les îles japonaises d’Ogasawara sur la Liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Le Réseau des lacs du Kenya dans la vallée du Grand Rift (Kenya) est le premier bien naturel d'une beauté spectaculaire à être ajouté à la Liste du patrimoine mondial depuis l'ouverture de la 35e session qui se tient actuellement. Ce bien comprend trois lacs interconnectés et peu profonds (Lac Bogoria, lac Nakuru et Lac Elementaita) qui se trouvent dans la province de la Rift Valley au Kenya. Sa superficie est de 32.034 hectares.

Le bien héberge 13 espèces d'oiseaux menacées au plan mondial et la diversité des espèces d'oiseaux est une des plus élevées au monde. C'est le plus important site de nourrissage de la planète pour les flamants nains et un important site de nidification et de nourrissage pour les pélicans blancs. On y trouve aussi des populations de bonne taille de mammifères, dont le rhinocéros noir, la girafe de Rothschild, le grand koudou, le lion, le guépard et le lycaon. Le site se prête particulièrement bien à des études sur des processus écologiques particulièrement importants.

D'une superficie de 708.350 hectares avec des caractéristiques marines et terrestres, la Côte de Ningaloo, située sur le littoral reculé d'Australie occidentale, comprend un des plus longs récifs de bordure de rivage du monde. Sur terre, l'endroit propose un système karstique calcaire et un réseau de grottes et de cours d'eau souterrains. La Côte de Ningaloo voit se dérouler tous les ans des rassemblements de requins-baleines et elle héberge de nombreuses espèces marines, dont une grande diversité de tortues marines. La partie terrestre du site abrite des masses d'eaux souterraines dans un réseau de grottes, de conduits et de cours d'eau. On y trouve toute une variété d'espèces rares qui contribuent à l'exceptionnelle biodiversité de ce site marin et terrestre.

Le Comité du patrimoine mondial a également inscrit les Iles d’Ogasawara, des îles japonaises situées à près de 1.000 km au sud de l’archipel nippon principal, sur la Liste du patrimoine mondial pour la richesse de leurs écosystèmes qui reflètent un large éventail de processus évolutionnaire.

Le bien compte plus de trente îles qui forment trois groupes et couvrent un total de 7.393 hectares. Elles offrent une grande variété de paysages et hébergent une faune riche, dont la roussette des Bonins qui est en danger critique d’extinction et 195 espèces d’oiseaux dont beaucoup sont en danger. On a décrit 441 taxons de plantes indigènes sur ces îles et leurs eaux comptent de nombreuses espèces de poissons et de cétacés, ainsi que des espèces coralliennes. Les écosystèmes des Iles d’Ogasawara reflètent tout un éventail de processus évolutionnaires, combinant des espèces de plantes d’Asie du Sud-Est et d’Asie du Nord-Ouest ainsi que de nombreuses espèces endémiques.

Le Comité du patrimoine mondial a aussi inscrit le Paysage culturel du lac de l’Ouest de Hangzhou, un paysage culturel comprenant le lac de l’Ouest et les collines l’entourant sur trois côtés, sur la Liste du patrimoine mondial.

Le paysage inscrit a inspiré des poètes, artistes et érudits renommés depuis le IXe siècle. Il comprend de nombreux temples, pagodes, pavillons, jardins, arbres d’ornement, ainsi que des chaussées et des îles artificielles. Ces éléments ont été ajoutés afin de parfaire le paysage à l’ouest de la ville de Hangzhou, au sud du fleuve Yangtze.

Le lac de l’Ouest a influencé de façon durable l’aménagement paysager et l’art des jardins en Chine, au Japon et dans la péninsule coréenne depuis des siècles. Il s’agit d’un témoignage exceptionnel d’une tradition culturelle d’embellissement des paysages en vue de créer une série de panoramas reflétant une fusion idéalisée entre les hommes et la nature.

Le Delta du Saloum (Sénégal) et ses vestiges de plus de deux millénaires d’occupation humaine ont également été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

La pêche et la cueillette ont fourni des ressources vitales aux communautés humaines sur ce bien de 5000 km², formé par les bras de trois fleuves. Le site englobe des canaux d’eau saumâtre et près de 200 îles et îlots, des mangroves, un environnement maritime Atlantique et une zone boisée sèche.

Le bien est marqué par 218 amas coquilliers, dont certains font plusieurs centaines de mètres de long, qui résultent de l’activité humaine au cours des millénaires. Sur ces amas coquilliers, on dénombre 28 sites funéraires en forme de tumulus. Des objets remarquables y ont été découverts, ce qui devrait permettre une meilleure compréhension des cultures associées aux différents âges de l’occupation du delta et témoigner sur l’histoire de l’occupation humaine le long des côtes de l’Afrique de l’Ouest.

Au total, 35 sites, qu'il s'agisse de biens naturels, culturels ou mixtes, sont proposés à l'inscription et seront examinés par le Comité du patrimoine mondial qui tient actuellement sa 35e session au siège de l'UNESCO jusqu'au 29 juin.