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L'ONU réclame de la volonté politique pour lutter contre le changement climatique

L'ONU réclame de la volonté politique pour lutter contre le changement climatique

Christiana Figueres.
Les discussions sur le changement climatique qui viennent de s'achever en Allemagne ont permis de progresser et les domaines nécessitant que des décisions politiques soient prises avant la conférence annuelle de l'ONU sur le climat ont été identifiés, a déclaré vendredi la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres.

A l'issue de pourparlers de 12 jours sur le changement climatique organisés par l'ONU à Bonn, Christiana Figueres s'est félicitée des progrès accomplis dans l'élaboration d'un Fonds d'adaptation, d'un Fonds vert et d'un mécanisme technologique visant à renforcer la coopération mondiale sur les technologies propres à travers, entre autres, la création d'un Centre de technologie du climat et de réseau pour la coopération technique.

Christiana Figueres a souligné que le lien nécessaire à établir entre les négociations sur l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre telles que prévues par la CCNUCC et l'atténuation en vertu du Protocole de Kyoto -qui contient des mesures légalement contraignantes- était l'un des problèmes qui devait faire l'objet d'une attention particulière de la part des responsables politiques mondiaux avant la conférence de l'ONU sur le changement climatique qui doit se tenir à Durban, en Afrique de Sud, à la fin de l'année.

« Les gouvernements se rendent compte que ce lien doit être traité pour parvenir à une solution globale et que cela exigera un leadership de haut niveau au cours de l'année », a-t-elle ajouté.

Elle a souligné que le Protocole de Kyoto gardait une importance capitale « parce qu'il contient des règles clés permettant de quantifier et surveiller les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et des mécanismes de marché importants qui permettent de rendre l'atténuation des émissions rentable ».

Il s'agit, entre autres mécanismes, d'un système par lequel les pays peuvent obtenir des crédits en aidant d'autres pays à développer une l'industrie et une agriculture propres.

Christina Figueres a mis en garde contre le risque de creux entre les périodes d'engagement dans le Protocole de Kyoto et a déclaré que « les gouvernements pouvaient redoubler d'efforts et avancer avec des options et des compromis acceptables par toutes les parties ».

Elle a précisé que l'Afrique du Sud, le nouveau président de la CCNUCC, avait déjà prévu une réunion ministérielle à Berlin en juillet et que les ministres se réuniraient de nouveau environ un mois avant la conférence de Durban.

La CCNUCC est le traité parent du Protocole de Kyoto de 1997, qui a été ratifié par 192 des 195 parties à la Convention. En vertu de ce Protocole, 37 États -des pays hautement industrialisés et des pays en transition vers une économie de marché- se sont engagés par des processus légaux dans des réductions d'émissions de gaz à effet de serre.

L'objectif ultime des deux traités est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.