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Les enfants africains méritent un environnement plus protecteur, selon l'ONU

Les enfants africains méritent un environnement plus protecteur, selon l'ONU

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Les enfants africains méritent un environnement qui les protègent de la violence, de l'exploitation et des abus quotidiens, tout particulièrement ceux vivent et travaillent dans la rue, a estimé jeudi l'ONU, alors qu'est célébrée la Journée internationale de l'enfant africain.

Le thème de la 21eme journée est « Tous ensemble pour des actions urgentes en faveur des enfants de la rue ». Cette Journée célébrée chaque année par l'Union africaine est l'occasion de rappeler le massacre des enfants de Soweto en 1976 qui avait simplement pris la rue pour réclamer leur droit à une éducation sans racisme en Afrique du Sud sous le régime de l'Apartheid.

« Ces enfants ont déjà été contraints de quitter la protection de leurs maisons, pour être soumis à des risques encore plus grands dans les rues », a déclaré le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Anthony Lake. « A l'occasion de la Journée de l'enfant africain et chaque jour, nous devons faire tout notre possible pour aborder les raisons pour lesquelles tant d'enfants sont séparés de leurs familles, et nous devons accentuer nos efforts pour les protéger, peu importe où ils vivent ».

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a exhorté pour sa part les gouvernements africains « à renforcer les systèmes d'aide, qui constituent la base pour un environnement plus protecteur à la fois dans les familles et les communautés, grâce à la prestation de services sociaux, sanitaires et éducatifs de base ».

Selon l'UNICEF, la pauvreté généralisée, les conflits, le VIH/Sida, le changement climatique et la violence au foyer sont parmi les raisons qui obligent de plus en plus d'enfants à vivre et à travailler dans la rue, des situations qui les mettent souvent dans des situations d'exploitation.

En Afrique sub-saharienne, environ 50 millions d'enfants ont perdu un ou leurs deux parents. Pour près de 15 millions d'entre eux, cela est dû au Sida. L'Afrique sub-saharienne a le taux le plus élevé du travail infantile au monde avec plus d'un tiers des enfants âgés de cinq à 14 engagés dans les formes de travail les plus difficiles, a déclaré l'UNICEF.

« La question des enfants travaillant et vivant dans les rues de villes africaines est seulement la partie visible de violations des droits de l'homme à grande échelle », a déclaré la Présidente du Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant, Agnès Kaboré Ouattara, mettant en cause une série de facteurs socio-économiques comme la pauvreté, l'explosion démographique, l'exode rural, les crises politiques, ainsi que les problèmes de familles dysfonctionnelles.

L'UNICEF collabore avec des gouvernements à travers le continent pour mettre en place un environnement qui protège les enfants grâce au soutien à des programmes d'aide sociale et aux efforts pour éloigner les enfants de l'exploitation et des abus.

La Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence à l'encontre des enfants, Marta Santos Pais, a encouragé ces efforts. Déplorant la vie des enfants des rues victimes de stigmatisation, d'indifférence, d'invisibilité et de peur, elle a appelé à protéger leurs droits.

« Engageons nous et faisons une vraie différence dans la vie des enfants vivant et travaillant dans la rue. Promouvons, dans tous les Etats Africains, l'adoption de lois interdisant toutes les formes de violence à l'égard des enfants et abolissant les infractions ou criminalisations de comportements de survie comme la mendicité, l'absentéisme scolaire et le vagabondage », a-t-elle déclaré, en encourageant des systèmes d'aide à l'égard des enfants des rues et de leur famille.