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Des experts de l'ONU inquiets du sort de moines tibétains disparus en Chine

Des experts de l'ONU inquiets du sort de moines tibétains disparus en Chine

Un homme prie dans les montagnes du Tibet.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires a demandé mercredi aux autorités chinoises de révéler le sort de tous ceux qui ont fait l'objet de disparitions forcées en Chine, y compris un groupe de moines tibétains dont le sort reste encore inconnu.

Le 21 avril dernier, plus de 300 moines du monastère de Ngaba Kirti, situé dans le comté de Ngaba, dans la province du Sichuan, auraient été arrêtés et emmenés vers une destination inconnue dans dix camions militaires. Les arrestations auraient été effectuées par les agents de la Police armée du peuple, le Bureau de sécurité publique et l'Armée populaire de libération.

« Nous appelons les autorités à fournir des informations complètes sur le sort des personnes disparues », a déclaré le Groupe de travail par voie de communiqué, notant que des informations circulent sur la libération de certains moines. « Nous encourageons les autorités à mener des enquêtes approfondies sur les disparitions forcées et à veiller à ce que les responsables soient poursuivis et condamnés à des peines proportionnelles à la gravité de leur crime », a-t-il ajouté.

Condamnant la disparition forcée, « une pratique horrible », le Groupe de travail a déclaré que les membres des familles devaient être rapidement informés sur le sort des personnes qui auraient disparu ; et ces dernières obtenir réparation.

L'organe d'experts a réaffirmé que « la Chine a l'obligation de se conformer aux normes les plus strictes dans le domaine des droits de l'homme. Le pays doit aussi coopérer pleinement avec les procédures spéciales des Nations unies et en particulier avec le Groupe de travail ».

Le Groupe de travail a enfin appelé la Chine à respecter sa promesse de ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de ratifier la Convention internationale pour la protection des personnes contre les disparitions forcées et aussi d'accepter la compétence du Comité sur les disparitions forcées lui permettant de recevoir et d'examiner les demandes effectuées par un particulier ou au nom de particuliers, comme le prévoit la Convention.