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L'ONU appelle à une meilleure protection des enfants pris dans le conflit en Afghanistan

L'ONU appelle à une meilleure protection des enfants pris dans le conflit en Afghanistan

Trois fillettes afghanes à Kaboul.
Il faut mieux protéger les enfants et les civils pris dans le conflit, a souligné mardi une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU ayant effectué une visite dans le pays, alors que l'organe se prépare à prendre des mesures plus strictes pour renforcer la sécurité des écoles et des installations médicales dans les zones de guerre.

« Le Conseil de sécurité attache une très grande importance à la protection des civils dans les conflits armés à travers le monde, et en particulier à la protection des droits des enfants », a déclaré à la presse le Représentant permanent de l'Allemagne auprès de l'ONU, Peter Wittig, à Kaboul, au terme d'une visite d'une semaine en Afghanistan.

« Le Conseil de sécurité a la ferme conviction que le recrutement d'enfants soldats, les meurtres et les mutilations, les enlèvements, les abus sexuels, et les attaques contre les écoles et les hôpitaux doivent s'arrêter et doivent être sanctionnés », a-t-il ajouté.

Cette visite intervient un mois avant que le Conseil de sécurité ne commence à débattre d'un projet de résolution condamnant les attaques contre les écoles et les installations médicales dans le cadre de la protection des enfants dans les conflits armés. L'Allemagne assurera la présidence tournante du Conseil de sécurité en juillet et mènera le débat.

« Nous voulons adopter une résolution qui mette en garde les auteurs potentiels de ces actes et délivrer un message général invitant les gouvernements et les groupes armés à mieux protéger les écoles », a ajouté le Représentant permanent de l'Allemagne.

Peter Wittig, qui préside le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants dans les conflits armés, a expliqué qu'il avait souhaité se rendre en Afghanistan pour voir comment les attaques touchaient les enfants et pour discuter avec les responsables gouvernementaux, des membres de la société civile et des chefs religieux de ce qui pourrait être fait. Il a ajouté que la délégation avait été heureuse d'apprendre que la grande majorité des Afghans soutenaient la mesure proposée, et qu'elle allait transmettre ses impressions aux 14 autres membres du Conseil de sécurité qui participent au Groupe de travail sur les enfants dans les conflits armés.

« Nous avons le sentiment que les Afghans eux-mêmes se soucient de leurs enfants, de leurs droits, de l'éducation, et nous transmettons ce message au Conseil de sécurité », a-t-il déclaré par voie de communiqué.

Lors de la visite, la délégation a également rencontré des responsables pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d'action signé en janvier par le gouvernement afghan et la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy.

Le plan d'action énonce les engagements du gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre les pratiques tels que le recrutement de mineurs, le meurtre et la mutilation, le viol et d'autres formes de violence sexuelle, les attaques contre les écoles et les hôpitaux, les enlèvements et le refus de l'accès à l'aide humanitaire.

Notant les progrès accomplis, Peter Wittig a appelé les talibans et d'autres groupes armés, les forces armées internationales et les forces de sécurité afghanes à offrir plus d'informations pour montrer qu'ils respectaient les accords internationaux, ne recrutaient pas une personne de moins de 18 ans, et donnaient accès aux Nations Unies à tous les enfants en détention.