Bahreïn accepte une mission de l'ONU sur les droits de l'homme, pas de réponse de la Syrie

« Nous n'avons toujours pas eu de réponse de la part de Damas à la demande officielle, faite le 6 mai dernier, d'un accès au pays, mais le dialogue reste ouvert avec la Mission permanente de Syrie ici (à Genève) », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'une conférence de presse.
« Nous avons envoyé une seconde lettre officielle le 20 mai informant le gouvernement de la composition de la mission y compris le fait qu'elle serait menée par la Haut commissaire adjointe aux droits de l'homme, Kyung-wha Kang. Nous les avons aussi informés de notre intention de visiter les pays voisins d'abord et que nous prévoyons de commencer la mission en Syrie le 6 juin prochain », a-t-il précisé.
Selon le HCDH, les manifestants sont toujours victimes de l'usage disproportionné de la force par les autorités syriennes.
« Il y a des allégations de meurtres par des groupes armés soutenus par des forces extérieures présumées ou des agents proches du régime. Nous exhortons le gouvernement à accorder un accès au pays afin de clarifier la situation », a insisté M. Colville.
De son côté, le gouvernement de Bahreïn a exprimé son accord de principe sur le déploiement d'une mission d'évaluation de l'ONU dans le pays.
« Alors que nous préparons la mission, nous continuons de recevoir des informations sur les licenciements de personnes et le jugement d'individus à cause de leur opinion politique et pour avoir participé aux manifestations », a souligné vendredi M. Colville.
Selon des informations envoyées au HCDH par des organisations non gouvernementales, au 18 mai dernier, le nombre total de détenus à Bahreïn s'élevait à plus de 1.000 personnes, dont une quarantaine de femmes.
« Nous espérons être en mesure d'enquêter sur ces informations une fois notre délégation arrivée dans le pays », a conclu le porte-parole.