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Darfour : les autorités restreignent les déplacements des humanitaires

Darfour : les autorités restreignent les déplacements des humanitaires

Les civils au Darfour sont les victimes des affrontements armés.
Les autorités soudanaises ont annoncé qu'elles restreignaient immédiatement les mouvements de travailleurs humanitaires opérant dans le sud de la région du Darfour en raison d'opérations militaires et de menaces sur la sécurité, a indiqué mardi la Mission conjointe des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD).

Les autorités soudanaises ont annoncé qu'elles restreignaient immédiatement les mouvements de travailleurs humanitaires opérant dans le sud de la région du Darfour en raison d'opérations militaires et de menaces sur la sécurité, a indiqué mardi la Mission conjointe des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD).

La Mission a précisé que la Commission du gouvernement soudanais sur l'aide humanitaire l'a informée, ainsi que les agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales, que tout mouvement au-delà d'un rayon de 15 kilomètres autour de la capitale de la province du Sud-Darfour, Nyala, était interdit.

Cette annonce intervient deux jours après que les forces armées soudanaises ont lancé des frappes aériennes contre la ville de Labado et le village d'Esheraya, au Sud-Darfour.

La MINUAD avait prévu d'envoyer une équipe à Labado et Esheraya pour évaluer l'impact sur le terrain de ces frappes aériennes, mais les forces gouvernementales lui ont interdit l'accès, citant des préoccupations en termes de sécurité en raison de mouvements de rebelles armés opérant dans la zone.

Les travailleurs humanitaires sont également confrontés à des restrictions au camp de déplacés internes de Kalma, qui accueillent des dizaines de milliers de personnes, alors que ce camp se trouve tout près de Nyala.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé mardi jusqu'au 19 février 2012, le mandat du Groupe d'experts créé par la résolution 1591 (2005) chargé de surveiller les sanctions sur les armes, les déplacements et les avoirs financiers imposées aux individus et entités non gouvernementales opérant dans la région du Darfour.

Le Conseil, par la résolution 1982 (2011), présentée par les États-Unis et adoptée à l'unanimité, prie le Groupe d'experts de lui présenter ses conclusions et recommandations dans un rapport final, au plus tard 30 jours avant l'expiration de son mandat.