L'UNESCO condamne le meurtre d'un journaliste pakistanais

« Très préoccupée par le nombre élevé de journalistes tués au Pakistan, je condamne le meurtre de Nasrullah Afridi », a déclaré la Directrice générale. « Les autorités doivent tout mettre en uvre pour traduire les auteurs de tels crimes en justice et s'assurer que les journalistes peuvent accomplir leur importante mission. Il est temps de prendre des mesures contre ceux qui utilisent la violence pour réduire au silence la presse ».
Nasrullah Afridi, qui travaillait pour l'agence de presse de Khyber, dans le nord-ouest du pays, est mort dans l'explosion de sa voiture le 10 mai, d'après des informations parues dans la presse locale et internationale. D'après le Syndicat fédéral des journalistes pakistanais, le journaliste, qui travaillait également pour la télévision pakistanaise et le premier journal en langue ourdoue Mashreq, se trouvait à Peshawar afin de fuir les menaces de groupes militants. Il présidait également le Syndicat des journalistes tribaux.
Au moins 15 journalistes sont morts dans des assassinats ciblés au Pakistan depuis 2002, d'après le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Le meurtre s'est produit une semaine après les déclarations faites par le président pakistanais Asif Ali Zardari au CPJ, selon lesquelles il engagerait des poursuites judiciaires à l'encontre des journalistes tués dans l'exercice de leur profession.