Ban Ki-moon plaide pour le renforcement des politiques de protection sociale

A l'occasion de la Journée internationale des familles, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a plaidé dimanche pour le renforcement des programmes sociaux afin de lutter contre les inégalités.

« L'exclusion sociale est souvent la cause du problème. La discrimination et l'inégalité d'accès aux services sociaux privent les familles de la possibilité de préparer un meilleur avenir à leurs enfants », a déclaré dimanche Ban Ki-moon dans un message adressé à l'occasion de la Journée.

« Bien trop nombreuses sont les familles qui endurent de pénibles problèmes de façon chronique. La pénurie d'emplois et de moyens de subsistance fait que les adultes ne sont pas en mesure d'assurer une nutrition adéquate à leurs enfants, qui restent marqués à vie sur les plans physique et cognitif. D'autres membres de la famille peuvent souffrir du manque de soins et des privations. La pauvreté continue de coûter la vie à des centaines de milliers de parturientes », a-t-il ajouté.

Pour Ban Ki-moon, certains types de famille sont soumis à des risques particuliers, notamment les familles nombreuses, les familles monoparentales, les familles dans lesquelles les principaux apporteurs de revenu sont au chômage ou souffrent d'une maladie ou d'une incapacité, les familles dont des membres sont victimes de discrimination sexiste et les familles qui vivent dans des taudis urbains ou les zones rurales. Les familles autochtones et les familles migrantes, ainsi que celles qui vivent dans des zones de conflit ou de troubles sont aussi en première ligne de la marginalisation et de la privation.

« Un certain nombre de gouvernements ont adopté des stratégies axées sur la famille, qui comprennent des programmes de transfert monétaire, des indemnités pour enfants à charge, des incitations fiscales et des mesures de protection sociale tenant compte des besoins des femmes et des enfants. L'élargissement de ces politiques, qui peuvent améliorer l'état nutritionnel et le degré d'instruction des enfants, peut contribuer à mettre fin aux cycles de la pauvreté qui se perpétuent de génération en génération », a indiqué le chef de l'ONU.

« En cette Journée internationale des familles, engageons-nous à soutenir les familles qui élèvent les jeunes, fournissent des soins aux personnes âgées et contribuent à l'édification de communautés solides fondées sur la tolérance et la dignité pour tous », a-t-il conclu.

L'Année internationale de la famille, 1994, a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 44/82 du 9 décembre 1989.

En proclamant l'année, l'Assemblée générale a décidé que les principales activités de cette Journée devraient être concentrés au niveau local, régional et national, assisté par le Système des Nations Unies.

La Commission des Nations Unies pour le développement social a été désignée comme organe préparatoire et le Conseil économique et social comme coordinateur de l'Année.

En 1993, l'Assemblée générale, dans sa résolution 47/237, a proclamé le 15 mai de chaque année Journée internationale des familles, afin de mieux faire connaître les problèmes de la famille et améliorer la capacité des nations à adopter des politiques d'ensemble pour y faire face.