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Somalie : le Conseil de sécurité préoccupé par les tensions au sein des autorités

Somalie : le Conseil de sécurité préoccupé par les tensions au sein des autorités

Les activités humanitaires ont rendu l'AMISOM populaire auprès des Somaliens.
Le Conseil de sécurité a réitéré mercredi sa sérieuse inquiétude quant à l'instabilité continue en Somalie et a souligné le besoin d'une stratégie globale pour l'établissement de la paix et de la stabilité dans la Corne de l'Afrique.

Le Conseil de sécurité a réitéré mercredi sa sérieuse inquiétude quant à l'instabilité continue en Somalie et a souligné le besoin d'une stratégie globale pour l'établissement de la paix et de la stabilité dans la Corne de l'Afrique.

Dans une déclaration, le Conseil de sécurité a exprimé mercredi « son inquiétude sur la querelle au sein des Institutions fédérales de transition et son impact sur le processus politique et la situation sécuritaire ».

Le Conseil a de nouveau réitéré « l'importance de la réconciliation en Somalie » et a souligné « l'importance d'institutions représentatives établies par un processus politique ouvert à tous ».

S'exprimant devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, a exhorté les membres de l'organisation à aider les parties à résoudre la querelle qui divise les institutions fédérales somaliennes sur l'extension de la période de transition qui doit se terminer en juillet prochain.

« J'appelle le Conseil de sécurité à se saisir du problème », a dit Augustine Mahiga. « Le seul problème décisif qui occupe les groupes politiques est de savoir quand les prochaines élections auront lieu », a-t-il prévenu.

Le Premier ministre somalien, Mohamed Abdulahi Mohamed, s'est également exprimé mercredi devant le Conseil de sécurité. « Nous ferons tout notre possible pour remettre l'Etat en état de marche, un Etat qui protège ses citoyens, qui mette un terme à toutes les formes de pirateries et d'extrémisme et qui promeut la bonne gouvernance », a-t-il souligné.

Dans son dernier rapport sur la situation du pays, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a estimé que la prorogation du statut de transition retarderait encore la mise en place des services de base, le relèvement et la reconstruction du pays. Selon lui le pays a besoin « de toute urgence d'une aide supplémentaire venant de ses partenaires internationaux ».

Il a aussi plaidé pour que le déploiement de contingents supplémentaires soit accéléré afin de renforcer l'AMISOM. Avec une mission plus forte, Ban Ki-moon estime que le Gouvernement fédéral de transition pourra gagner des territoires, en conserver le contrôle et commencer à mettre en place des services publics pour les Somaliens.

« De trop nombreux civils ont été pris dans des échanges de tirs, car la plupart des combats ont eu lieu dans des centres urbains. J'appelle toutes les parties à assurer la protection des civils, à respecter les principes humanitaires et à garantir l'accès sans restriction aux personnes ayant besoin d'aide. Je condamne les agissements des milices Al-Shabaab, qui utilisent délibérément des civils comme boucliers humains et lancent des attaques depuis des zones habitées », a indiqué le Secrétaire général ajoutant que l'AMISOM devrait disposer des ressources nécessaires pour augmenter ses capacités.

Fin avril, seul un quart des 529 millions de dollars réclamés par l'ONU et ses partenaires pour assister la population somalienne avait été mobilisé.