L'actualité mondiale Un regard humain

Libye : l'ONU insiste sur un accès sans entrave pour l'aide humanitaire

Libye : l'ONU insiste sur un accès sans entrave pour l'aide humanitaire

Des réfugiés qui ont fui la Libye attendent une distribution alimentaire à la ville frontière de Sallum, en Egypte.
A l'occasion de la deuxième réunion du groupe de contact pour la Libye, qui s'est déroulée jeudi à Rome, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé dans un message qu'il était nécessaire de garantir un accès sans entrave pour l'assistance humanitaire et de coordonner les efforts internationaux à cet égard.

A l'occasion de la deuxième réunion du groupe de contact pour la Libye, qui s'est déroulée jeudi à Rome, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé dans un message qu'il était nécessaire de garantir un accès sans entrave pour l'assistance humanitaire et de coordonner les efforts internationaux à cet égard.

« La crise en Libye est maintenant dans son troisième mois. La capacité de la communauté internationale à agir de manière décisive et rapide jusqu'à maintenant a permis de sauver des milliers de vies et empêcher une catastrophe humanitaire », a dit le Secrétaire général dans un message lu par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe.

Vingt-deux pays, six institutions internationales, dont l'Union européenne (UE), l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et l'Organisation de la conférence islamique, ainsi que six observateurs, dont l'Union africaine (UA) et la Banque mondiale, ont participé à cette réunion du groupe de contact pour la Libye. Une première réunion du groupe de contact avait eu lieu à Doha, au Qatar, le 13 avril.

Le Secrétaire général de l'ONU a souligné l'importance des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité, qui fournissent le cadre pour l'action internationale, et a jugé important que les actions futures continuent d'être basées sur ces résolutions. « Maintenir le consensus sera crucial pour garantir la cohérence, l'efficacité et le succès », a-t-il dit.

Le 17 mars, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1973, qui autorise les Etats membres à prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les populations civiles en Libye contre les attaques des forces loyales à Mouammar Qadhafi, dont l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne. Le 26 février, le Conseil de sécurité avait également adopté la résolution 1970 qui a décidé d'une saisine de la Cour pénale internationale et de sanctions contre les autorités libyennes, dont un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs.

Ban Ki-moon a rappelé jeudi que depuis la réunion du groupe de contact à Doha, les Nations Unies ont établi une présence humanitaire à Benghazi, le fief des rebelles dans l'Est du pays, et ont livré de l'aide par bateau à la ville assiégée de Misrata. Une mission humanitaire de l'ONU s'était installée à Tripoli mais a dû partir après la mise à sac de ses installations le 30 avril et opère désormais depuis la Tunisie.

« Nous explorons la possibilité d'une cessation temporaire des hostilités afin de mieux répondre aux besoins humanitaires à Misrata et dans d'autres zones vulnérables », a dit le Secrétaire général. Il a souligné qu'il était « nécessaire de garantir un accès sans entrave pour l'assistance humanitaire et coordonner les efforts internationaux à cet égard. »

Les Nations Unies s'efforcent également de travailler avec toutes les parties prenantes à la crise libyenne pour mettre en œuvre un processus politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen. « Mon Envoyé spécial Abdul Ilah Khatib a continué de négocier avec les deux parties avec pour objectif de réaliser un cessez-le-feu immédiat », a souligné Ban Ki-moon.

Enfin, les Nations Unies se préparent à la consolidation de la paix et à la reconstruction post-conflit. « Une planification précoce est cruciale », a dit le Secrétaire général. « Aux réunions de Doha et du Caire, il y a eu un consensus sur le fait que les Nations Unies sont les mieux placées pour prendre la tête de la planification pour construire sur le long terme des institutions démocratiques fortes. Pour mener ce processus, j'ai nommé Ian Martin comme mon Conseiller spécial. »

Selon la presse, le groupe de contact a décidé jeudi de créer un « fonds spécial » pour aider financièrement le Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens. Sous le nom de « mécanisme financier temporaire », le dispositif devrait être en partie alimenté par les avoirs libyens à l'étranger gelés depuis le début de la guerre et estimés à 60 milliards de dollars dans le monde, dont la moitié aux Etats-Unis.