L'ONU salue l'ouverture du procès de chefs rebelles rwandais en Allemagne

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, Margot Wallström, a salué l'ouverture du procès en Allemagne de deux chefs rebelles rwandais accusés d'avoir ordonné des massacres et des viols de masse en République démocratique du Congo (RDC).
« Il s'agit d'un signe clair qu'il n'y a pas de lieu sûr pour les présumés criminels et que l'impunité pour les violences sexuelles dans les conflits n'est pas une option », a dit Mme Wallström dans un communiqué publié mercredi soir.
Ignace Murwanashyaka, chef présumé des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), et Straton Musoni, considéré comme son adjoint, doivent répondre de 39 chefs d'inculpation pour crimes de guerre et 26 autres pour crimes contre l'humanité commis dans l'Est de la RDC en 2008 et 2009.
Margot Wallström a félicité « les autorités allemandes pour avoir appréhendé ces auteurs présumés et pour les avoir traduits devant la justice ».
Selon la presse, le procès s'est ouvert mercredi 4 mai devant un tribunal spécial de Stuttgart en Allemagne. Ignace Murwanashyaka, 47 ans, avait été arrêté en novembre 2009 en Allemagne, où il était arrivé en 1989 comme étudiant. Son adjoint Musoni, établi lui aussi en Allemagne, avait été arrêté en même temps.
Ignace Murwanashyaka avait déjà été arrêté en 2006 puis relâché. L'Allemagne avait refusé en 2008 de l'extrader vers le Rwanda, estimant qu'il n'y disposerait pas d'un procès équitable.