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Ban Ki-moon plaide pour le renforcement de l'état de droit dans le monde

Ban Ki-moon plaide pour le renforcement de l'état de droit dans le monde

L'Assemblée générale de l'ONU.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné la nécessité de renforcer l'état de droit dans le monde en pointant les obstacles auxquels la communauté doit faire face comme la faiblesse de la société civile, le manque de ressources et les obstacles politiques.

« Nous avons quatre principaux défis : le premier c'est que la société civile n'est pas ce qu'elle devrait être. Deuxièmement, les ressources financières allouées au renforcement de l'état de droit ne correspondent pas à la rhétorique vantant son importance », a déclaré lundi Ban Ki-moon dans un discours prononcé à l'Assemblée générale de l'ONU à l'occasion d'un débat sur l'état de droit. « Troisièmement, la communauté des acteurs pertinents est fragmentée. Les voix des bénéficiaires ne sont souvent pas écoutées dans les discussions politiques. Et quatrièmement, nous devons reconnaitre la nature politique de ce travail et surpasser les obstacles politiques », a insisté Ban Ki-moon.

Pour le Chef de l'ONU, les changements actuels dans le monde, notamment dans le monde arabe, ne sont pas confinés à une zone géographique ou un groupe de nations.

« En Afrique, en Asie et en Europe, nous entendons les appels en faveur de la bonne gouvernance, de la transparence et de la protection contre la corruption, l'efficacité des systèmes judicaires où encore la responsabilité pour les crimes et violations des droits civils », a dit Ban Ki-moon.

« Ces principes sont universels », a-t-il ajouté, en soulignant que l'état de droit était central dans l'ordre international.

Il a également salué l'action de la Cour pénale internationale (CPI) notamment l'ouverture d'une enquête sur de possibles crimes contre l'humanité perpétrés par le régime du dirigeant libyen Mouammar Qadhafi.

« Le respect de l'état de droit implique le respect pour les droits de l'homme et la tolérance des différences entre êtres humains, notamment lorsque ces différences sont relatives à des notions aussi fondamentales que les différences de cultures et de religions », a dit Ban Ki-moon faisant référence au récent l'autodafé du Coran perpétré par le Pasteur Terry Jones, en Floride, aux Etats-Unis.

Cet acte a provoqué des manifestations à Mazar-i-Sharif, en Afghanistan, qui ont été suivies par une attaque meurtrière contre les bureaux de l'ONU dans cette ville.

« Je condamne ce type d'acte. L'état de droit, qui est au fondement de la civilisation, repose sur le respect et la compréhension mutuels, et pas la diabolisation de l'Autre », a insisté Ban Ki-moon.

« Nous allons assister à la multiplication d'actes incendiaires. Nous devons reconnaître que les êtres humains doivent coexister si nous souhaitons vivre un avenir pacifique et prospère », a-t-il conclu.