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Côte d'Ivoire : un Envoyé de l'ONU sur les droits de l'homme à Abidjan

Ivan Simonovic.
Ivan Simonovic.

Côte d'Ivoire : un Envoyé de l'ONU sur les droits de l'homme à Abidjan

Alors que les affrontements s'intensifient en Côte d'Ivoire entre les partisans du Président Alassane Ouattara et ceux de l'ancien Président Laurent Gbagbo, le Sous Secrétaire général de l'ONU aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, est arrivé, dimanche à Abidjan, la capitale économique du pays, afin d'évaluer la situation générale en matière de droits de l'homme.

A son arrivée, M. Simonovic a exprimé sa « vive préoccupation sur la détérioration de la situation des droits de l'homme entachée de massacres à l'ouest et de nombreuses exactions contre les populations civiles », a dit lundi l'Opération des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI).

Lors de son séjour, M. Simonovic rencontrera les autorités étatiques, les dirigeants politiques et la société civile du pays. Il s'entretiendra également avec la communauté humanitaire, le système des Nations Unies et le corps diplomatique. Il envisage également d'effectuer des visites de terrain.

M. Simonovic mettra « à profit son séjour pour rappeler à tous les acteurs de la crise ivoirienne, qu'ils soient pro-Gbagbo ou pro-Ouattara leurs responsabilités individuelle et collective pour s'assurer du respect du droit international des droits de l'homme et du droit humanitaire, et de prendre toutes les mesures nécessaires et immédiates pour protéger les populations civiles, et en particulier des femmes et des enfants et mettre un terme aux exactions et autres abus des droits de l'homme », a ajouté l'ONUCI.

Les casques bleus et l'ONUCI ont de nouveau été pris pour cible dimanche par les Forces spéciales de Gbagbo. Comme la veille, les troupes de l'ONUCI ont échangé des coups de feu avec ces Forces spéciales ainsi qu'avec des tireurs isolés.

« Vers 17 heures, un char de combat a pris position dans un camp militaire donnant sur le siège de l'ONUCI et des obus dirigés contre la Mission ont atterri dans le quartier populaire d'Attecoubé constituant une menace directe contre les populations civiles », a indiqué dimanche l'ONUCI.

Le Chef de l'ONUCI, Y J Choi, a alerté le camp de Gbagbo sur le caractère inacceptable de ces attaques condamnables qui s'apparentent à un « casus belli ». L'ONUCI se réserve « le droit de prendre les mesures qui s'imposent pour exécuter son mandat de protection des populations civiles et pour assurer la sécurité de son personnel ainsi que celle de ses locaux ».