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Afghanistan : Ban Ki-moon réclame une enquête sur l'attaque de Mazar-i-Sharif

Afghanistan : Ban Ki-moon réclame une enquête sur l'attaque de Mazar-i-Sharif

L'Envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura porte le cercueil d'un collègue tué dans l'attaque contre l'ONU à Mazar-i-Sharif.
Au lendemain de l'attaque meurtrière du centre des opérations de la Mission des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) qui a tué sept membres du personnel de l'ONU, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a exprimé samedi sa tristesse au Président afghan, Hamid Karzai.

Ban Ki-moon a dit par téléphone au président afghan qu'il était « choqué par cette attaque du bureau de l'ONU de Mazar-i-Sharif qui a tué trois membres du personnels de l'ONU et quatre gardes de sécurité de l'ONU », a indiqué samedi son porte-parole par communiqué.

Il a exhorté Hamid Karzai à mener une enquête sur l'incident et l'a remercié pour avoir exprimé ses condoléances. Le Chef de l'ONU a également fait savoir qu'il avait envoyé en Afghanistan son Chef de cabinet et Sous-Secrétaire général pour la sûreté et la sécurité.

Ban Ki-moon s'est également entretenu samedi par téléphone avec le Premier ministre népalais, et les Ministres des affaires étrangères de Norvège, du Suède et de Roumanie pour leur exprimer ses sincères condoléances. Il les a remerciés pour le sacrifice de leur citoyen au service des Nations Unies.

Le Représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan, Staffan de Mistura, s'est rendu vendredi à Mazar-i-Sharif afin de gérer la situation directement sur le terrain et superviser personnellement l'enquête.

Selon la presse, l'attaque contre les bureaux de l'ONU a eu lieu après une manifestation contre l'autodafé récent d'un Coran aux Etats-Unis.

Lors d'un point de presse à New York, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a confirmé que la manifestation était liée à cet autodafé. « Notre sentiment est que l'ONU n'était pas visée en tant que telle mais que les manifestants voulaient une cible internationale » a-t-il dit. Il a ajouté que l'ONU maintenait sa présence à Mazar-i-Sharif.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a également condamné l'attaque et « toute incitation à la violence », dans une déclaration à la presse lue par la Présidence du Conseil pour le mois d'avril, qui est occupée par la Colombie. Les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances aux victimes et à leurs familles.

Le Président de l'Assemblée générale, Joseph Deiss, a aussi exprimé samedi sa profonde tristesse et a estimé que l'incident représente « une grande perte pour la famille des Nations Unies ».