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RDC : l'ONU salue les poursuites contre trois officiers accusés de viols

RDC : l'ONU salue les poursuites contre trois officiers accusés de viols

La Représentante spéciale Margot Wallström lors d'une visite en RDC en octobre 2010. Photo MONUSCO
La Représentante spéciale de l'ONU pour la violence sexuelle dans les conflits, Margot Wallström, a salué la décision du gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) d'entamer des procédures judiciaires à l'encontre de trois des cinq militaires hauts gradés des Forces armées de RDC (FARDC) accusés de viols.

« C'est la première fois qu'un général des FARDC est poursuivi par un tribunal militaire pour viol en RDC. Ces mesures envoient un signal fort qu'aucun militaire ou dirigeant politique n'est au-dessus des lois et qu'aucune femme n'est en dessous », a déclaré mardi la Représentante spéciale dans un communiqué.

« En plus des poursuites, il est nécessaire que les victimes bénéficient de réparations. Il est vital que les survivants reçoivent une assistance, en particulier des interventions médicales. L'objectif est non seulement de traduire les responsables des violences sexuelles en justice mais également de garantir que les victimes obtiennent justice et bénéficient de soins », a-t-elle ajouté.

Parmi les accusés figurent, le général Jérôme Kakwavu, ancien dirigeant du groupe armé des Forces populaires du Congo (UDC/FAPC) avant qu'il ne soit intégré dans l'armée nationale, le lieutenant-colonel Engagela aussi appelé le « Colonel 106 » et le colonel Safari.

Le général Kakwavu a été arrêté et il est en train d'être transféré à Kinshasa pour être traduit en justice devant les juridictions compétentes. Il est accusé d'avoir violé deux jeunes femmes, il y a sept ans, dont l'une d'entre elle n'avait que 13 ans au moment des faits. Les deux autres officiers, le major Pitchen et le colonel Mosala sont toujours en cavale et leur jugement par contumace est actuellement en cours de considération.

« Il est maintenant crucial que les autorités de RDC appréhendent aussi vite que possible les deux autres officiers en cavale. Nous continuons de suivre cette affaire et d'autres allégations de violence sexuelle dans les conflits, ou que ce soit », a conclu Margot Wallström.