Japon : Ban Ki-moon appelle à renforcer la coopération internationale

Japon : Ban Ki-moon appelle à renforcer la coopération internationale

Ban Ki-moon.
Alors que le Japon affronte une grave crise nucléaire à la suite des dégâts causés à une centrale nucléaire par le séisme et le tsunami du 11 mars, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé vendredi à renforcer la coopération internationale lors d'une réunion consacrée à cette crise avec de hauts responsables du système des Nations Unies.

« Le dispositif institutionnel actuel, y compris le Plan de gestion des situations d'urgence radiologique commun aux organisations internationales dont le principal organe de coordination est l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), doit être revu et renforcé », a dit Ban Ki-moon dans une déclaration publiée à l'issue de cette réunion par vidéoconférence.

Convoqué par le chef de l'ONU, la réunion rassemblait le Directeur de l'AIEA, Yukio Amano, l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, le Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l'OTICE, Tibor Toth, le Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud, et de hauts représentants de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM), du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et de la Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (SIPC).

Devant les participants, Ban Ki-moon a souhaité rappeler que « l'étroite collaboration entre les organisations internationales impliquées dans les efforts de secours a joué un rôle important dans le renforcement de la capacité de réponse du gouvernement du Japon et dans la diffusion d'informations vitales pour le public ».

« Les organisations internationales chargées de coordonner l'action avec les gouvernements et autres organisations ont mis en place des mesures extraordinaires de partage de l'information », a-t-il poursuivi, avant toutefois d'estimer que le dispositif institutionnel existant devait être « revu » pour renforcer encore son efficacité.

« J'encourage également les États à exploiter les leçons apprises et à adopter des mesures appropriées, de façon novatrice, pour renforcer le régime de la sûreté nucléaire », a encore ajouté Ban Ki-moon, appelant à « s'assurer que les normes les plus élevées possibles sont mises en œuvre pour protéger la santé humaine, l'approvisionnement alimentaire des populations et l'environnement ».

Soulignant aussi que la crise au Japon a « donné lieu à des appels à réévaluer le cadre international des interventions d'urgence et le régime de sûreté nucléaire », Ban Ki-moon a estimé que les États devaient « continuer d'être principalement responsables du maintien de la sécurité de leurs installations nucléaires », mais que l'AIEA devait de son côté « jouer un rôle central dans le développement et la mise en œuvre universelle des normes de sécurité optimales ».

Pour conclure, le Secrétaire général de l'ONU a souhaité que la 5ème Conférence des parties à la Convention sur la sûreté nucléaire, qui se déroulera début avril, fournisse « un cadre utile » pour lancer ces réformes.

Adoptée en juin 1994 par l'AIEA, cette Convention rassemble une soixantaine d'Etat membres et organisations intergouvernementales. Son principal objectif est d'atteindre et de maintenir un haut niveau de sûreté nucléaire dans le monde entier grâce à l'amélioration des mesures nationales et de la coopération internationale.