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L'ONU souligne le rôle important de la consolidation de la paix après un conflit

L'ONU souligne le rôle important de la consolidation de la paix après un conflit

L'Ambassadeur Eugène-Richard Gasana, du Rwanda.
Le Conseil de sécurité peut tirer profit d'une interaction plus forte avec la Commission de consolidation de la paix, a estimé mercredi le Représentant permanent du Rwanda auprès de l'ONU, Eugène-Richard Gasana, qui préside cette commission mise en place pour aider les pays à sortir de conflits et leur éviter de retomber dans la guerre.

Devant les 15 membres du Conseil de sécurité qui examinaient la question de la consolidation de la paix dans les zones d'après conflit, M. Gasana a estimé que la Commission de consolidation de la paix pourrait remplir trois fonctions facilitant le travail du Conseil de sécurité.

Elle pourrait d'abord offrir, en amont de toute décision, des perspectives permettant au Conseil de mieux définir le rôle et l'ampleur des missions de l'ONU établies dans le monde.

La Commission pourrait également, selon lui, « servir de plate-forme pour construire des partenariats et des engagements avec les acteurs clés, assurant ainsi une plus large adhésion aux opérations de consolidation de la paix et facilitant le processus de retrait des missions de maintien de la paix ».

Enfin, la troisième fonction consultative que pourrait assurer la Commission serait d'« assurer le suivi des progrès réalisés par les pays dans la stabilisation et la consolidation de la paix ».

Créée en 2005, la Commission de consolidation de la paix de l'ONU a pour principale mission de fournir des conseils stratégiques et une expertise pour aider les pays sortant de conflit, en appuyant des projets de reconstruction. Les pays peuvent également profiter de l'aide financière du Fonds de consolidation de la paix pour le démarrage de projets de reconstruction.

Elle se concentre actuellement sur cinq pays en situation de post-conflit : Burundi, République centrafricaine (RCA), Guinée-Bissau, Libéria et Sierra Leone.

Intervenant à son tour devant le Conseil de sécurité, le Représentant permanent de l'Allemagne, Peter Wittig, qui présidait la Commission avant son homologue rwandais, a estimé que le travail fourni par la Commission, en interaction avec les acteurs politiques des pays concernés, ajoutait « une valeur considérable ».

« Le défi que doit relever la Commission dans la démonstration de son potentiel, c'est de s'assurer que son travail est soutenu par un niveau plus élevé d'engagement politique des États membres », a-t-il déclaré.

Il a également exprimé l'espoir de voir la réunion du Conseil de sécurité permettre à la Commission de développer son plein potentiel, celui d'un « organe consultatif particulièrement bien placé pour aider l'ONU à remplir les promesses faites de répondre aux besoins de millions de personnes dans les pays sortant d'un conflit ».