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Bahreïn : inquiet de la situation, Ban Ki-moon appelle le Roi à la retenue

Bahreïn : inquiet de la situation, Ban Ki-moon appelle le Roi à la retenue

Des manifestants à Bahreïn.
Lors d'une conversation téléphonique jeudi avec le Roi de Bahreïn, Hamad bin Issa Al Khalifa, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé sa profonde inquiétude sur la situation dans le pays et a appelé les autorités à faire preuve de retenue.

Ban Ki-moon a exprimé « son inquiétude concernant les informations sur l'usage excessif de la force par les forces de sécurité et de police de Bahreïn contre des civils non armés, notamment les allégations d'attaques contre des personnels de santé », a indiqué son porte-parole dans un communiqué publié jeudi soir.

Le Secrétaire général a noté que de « tels actes pourraient constituer une violation du droit international humanitaire et des droits de l'homme ». Il a rappelé « l'obligation des forces de sécurité de protéger la vie des civils ».

Enfin, le Secrétaire général a appelé à la mise en place « d'un dialogue ouvert sur de réelles réformes politiques, économiques et sociales qui pourront mener à une paix et une stabilité durable à Bahreïn ».

Jeudi, la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait exprimé son inquiétude sur l'escalade de violence et l'usage excessif de la force par les forces de sécurité à Bahreïn. Elle s'était dite particulièrement « choquée » par la prise de contrôle des hôpitaux et des centres médicaux du pays par les forces de sécurité, ce qui constitue une violation flagrante du droit international.

« Selon nos informations, il y a des arrestations arbitraires, des meurtres, des bastonnades de manifestants et du personnel médical ainsi que la prise de contrôle des hôpitaux et des centres médicaux par différentes forces de sécurité. Ces forces sont composées de policiers de Bahreïn et des troupes de défense du Conseil de Coopération du Golfe appelées le Bouclier de la Péninsule. Ces actes sont illégaux et choquants. La police et les forces armées doivent immédiatement quitter les centres de soins et cesser le harcèlement et les intimidations à l'encontre des professionnels de la santé », avait-elle souligné.