Yémen : l'ONU condamne la répression contre les manifestants
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné samedi la répression contre les manifestants et a exprimé son inquiétude sur la détérioration de la situation au Yémen.
Ban Ki-moon a condamné « l'usage excessif de la violence par les forces de sécurités yéménites à l'encontre des manifestants pacifiques à Sana'a le 12 mars dernier », a fait savoir samedi le porte-parole du Secrétaire général dans un communiqué.
Plusieurs morts et de nombreux blessés ont été dénombrés. Le Chef de l'ONU a appelé « à la plus grande retenue » et a exhorté le gouvernement et les groupes d'opposition à entamer un dialogue qui devrait mener « à des résultats concrets et à éviter une plus grande détérioration de la situation».
Ban Ki-moon a appelé le gouvernement du Yémen à respecter les droits de l'homme et à enquêter sur
les allégations d'exécutions extrajudiciaires.
Vendredi, la Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a également exprimé son inquiétude sur les allégations de l'utilisation excessive de la force au Yémen. « Nous appelons le gouvernement à exercer la retenue et à enquêter sur toutes les allégations d'assassinats extrajudiciaires et de violations des droits de l'homme par les forces de sécurité », a fait savoir son porte-parole, Rupert Colville, dans un communiqué.
« Nous appelons le gouvernement du Yémen à enquêter sur tous les meurtres », a-t-elle ajouté.
Le Haut commissariat aux droits de l'homme (HCDH) a par ailleurs jugé nécessaire de lancer des enquêtes sur le meurtre de deux manifestants de l'Université de Sana'a le 9 mars 2011 et sur la répression violente à l'encontre de 70 à 80 étudiants devant cette université le 8 mars dernier.