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La CPI ordonne la comparution de six hauts responsables kenyans

La CPI ordonne la comparution de six hauts responsables kenyans

Siège de la Cour pénale internationale à La Haye.
La Cour pénale internationale (CPI) a ordonné mardi la comparution le 7 avril de six hauts responsables kényans suspectés de crimes contre l'humanité lors des violences survenues après l'élection présidentielle de 2007.

La Cour pénale internationale (CPI) a ordonné mardi la comparution le 7 avril de six hauts responsables kényans suspectés de crimes contre l'humanité lors des violences survenues après l'élection présidentielle de 2007.

Selon le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, chargé de l'accusation, plus de 1100 personnes avaient été tuées, 3.500 autres blessées et plus de 600.000 déplacées lors de violences politico-ethniques ayant suivi la réélection contestée du Président Mwai Kibaki, le 27 décembre 2007, contre Raila Odinga, aujourd'hui Premier ministre d'un gouvernement de coalition.

Dans sa décision, la Chambre préliminaire II de la CPI ordonne à Uhuru Kenyatta, vice Premier ministre et ministre des Finances, Francis Muthaura, secrétaire de cabinet, Mohammed Hussein Ali, ancien chef de la police, William Ruto, ancien ministre de l'Éducation supérieure, Henry Kosgey, ministre de l'Industrialisation, et Joshua Arap Sang, animateur de radio, de se présenter devant la Cour le 7 avril.

Le 15 décembre dernier, Luis Moreno-Ocampo avait rendu public les noms de ces six suspects, issus des deux formations qui se partagent aujourd'hui le pouvoir au Kenya, et contre lesquels il avait demandé des citations à comparaître. Dans la foulée de cette annonce, le parlement kenyan avait demandé le retrait du Kenya du Statut de Rome, qui régit la Cour pénale internationale.

Installé à La Haye, aux Pays Bas, la CPI est la première juridiction permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre. Elle a été officiellement créée le 1er juillet 2002, date à laquelle le Statut de Rome est entré en vigueur.

Aujourd'hui, 114 États sur les 192 que reconnaît l'ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent l'autorité de la CPI. Trente-cinq États, dont la Russie et les États-Unis d'Amérique, ont signé le Statut de Rome, mais ne l'ont pas ratifié. D'autres États, dont la Chine et l'Inde, n'ont pas encore signé le Statut.