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Le droit à la propriété doit être mieux protégé après les conflits et les catastrophes

Le droit à la propriété doit être mieux protégé après les conflits et les catastrophes

La rapporteuse spéciale sur le droit à un logement convenable, Raquel Rolnik.
La Rapporteuse spéciale sur le logement de l'ONU, Raquel Rolnik, a tiré la sonnette d'alarme mardi sur le manque d'aide aux populations déplacées pour retrouver leur propriété et avoir accès à la terre dans les pays qui sortent de conflits où qui ont souffert d'une catastrophe naturelle de grande ampleur.

« Ceci a des conséquences désastreuses particulièrement sur les plus vulnérables », a déclaré Raquel Rolnik dans son rapport annuel publié mardi par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

« Cela est particulièrement alarmant quand nous savons que les conflits armés et les catastrophes naturelles sont de plus en plus nombreux dans le monde », a-t-elle ajouté.

Dans son rapport, l'expert souligne que « l'impact des conflits et des catastrophes ne devrait pas seulement être mesuré en terme de destruction matérielle et de personnes déplacées mais également en terme de contenu c'est-à-dire en terme de perturbations des relations et des réseaux », a-t-elle proposé en soulignant l'importance du droit à l'accès à la terre dans les périodes post-conflits ou après les catastrophes naturelles.

« Dans ces contextes, les plus vulnérables sont souvent les déplacés qui quittent leurs terres de laquelle ils vivaient. Aucune aide financière n'est fournie aux populations vulnérables afin de sécuriser leurs droits à la propriété », a-t-elle insisté.

L'experte a appelé à l'établissement d'un système rapide d'évaluation et d'analyse relatif au droit à la propriété après les conflits ou les catastrophes.

« Penser en terme de droits humains signifie orienter nos efforts vers les conflits et les catastrophes qui ont affecté les plus vulnérables en les considérant comme les détenteurs d'un droit à satisfaire et non pas uniquement comme une victime à soutenir », a conclu la Rapporteur.

Elle a exhorté tous les acteurs à garantir la consultation et la participation directe des communautés affectées après les conflits et les catastrophes.