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Libye : l'ONU a besoin de 160 millions de dollars pour affronter la crise humanitaire

Libye : l'ONU a besoin de 160 millions de dollars pour affronter la crise humanitaire

A la frontière égyptienne, des migrants ayant fui les violences en Libye.
Alors que la crise actuelle en Libye a entraîné l'arrivée de plus de 200.000 personnes dans les pays voisins, les Nations Unies, l'Organisation internationale des migrations (OIM) et les agences partenaires ont lancé lundi un appel de fonds auprès des donateurs pour faire face aux besoins humanitaires.

L'ONU et ses partenaires estiment avoir besoin de 160 millions de dollars pour venir en aide, au cours des trois prochains mois, aux populations qui ont fui la Libye vers la Tunisie, l'Egypte et le Niger. Les finds doivent également aider ceux qui sont affectés par les violences en Libye. L'appel couvre les domaines de la sécurité alimentaire, de la nutrition, de la santé, de l'eau, de l'assainissement et des abris.

« Cet appel est basé sur un scénario prévoyant jusqu'à 400.000 personnes fuyant la Libye, dont 200.000 qui l'ont déjà fait à ce jour, et 600.000 autres personnes en Libye qui vont avoir besoin d'aide humanitaire. J'espère que cet appel va recevoir une réponse favorable de la part des bailleurs de fonds, qui nous aideront à poursuivre notre soutien à ceux qui sont dans le besoin », a déclaré la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos.

L'argent permettra aux migrants qui quittent la Libye pour la Tunisie, l'Egypte et le Niger de recevoir une aide humanitaire adéquate et de pouvoir être transportés vers leur pays d'origine rapidement. Dans les parties de la Libye contrôlées par les opposants, l'argent permettra d'évaluer, d'analyser et de répondre aux besoins humanitaires actuels et à venir.

Mme Amos s'est rendue samedi à la frontière entre la Tunisie et la Libye pour faire le point sur les opérations de secours aux personnes ayant fui la Libye. Elle a demandé que les organisations humanitaires puissent avoir accès dès maintenant aux civils affectés par les violences en Libye.

Les Nations Unies ont nommé Rashid Khalikov comme Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la crise libyenne. M. Khalikov, qui est actuellement Directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, travaillera avec les résidents coordonnateurs de l'ONU pour la Tunisie, l'Egypte et le Niger et avec les gouvernements de ces pays pour s'assurer d'une réponse coordonnée aux frontières avec la Libye.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également nommé Abdul Ilah Khatib, un ancien ministre des affaires étrangères de Jordanie, comme son Envoyé spécial pour la Libye. M. Khatib est chargé de mener très rapidement des consultations avec les autorités à Tripoli et dans la région sur la situation humanitaire et sur les autres dimensions de cette crise.

Pour sa part, prenant note de la décision unanime du Conseil de sécurité de l’ONU de référer la situation en Libye depuis le 15 février 2011 au Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) et de la lettre de ce dernier informant le Président de la Cour de la saisine, la Présidence de la CPI a assigné, le 4 mars 2011, la situation en Jamahiriya arabe libyenne à la Chambre préliminaire I.

La Chambre préliminaire I est composée du juge Cuno Tarfusser (Italie), de la juge Sylvia Steiner (Brésil) et de la juge Sanji Mmasenono Monageng (Botswana).

Les juges sont des personnes jouissant d'une haute considération morale, connues pour leur impartialité et leur intégrité et réunissant les conditions requises dans leurs États respectifs pour l'exercice des plus hautes fonctions judiciaires. Les juges sont élus par l’Assemblée des Etats parties sur la base de leur compétence reconnue en droit pénal et en procédure pénale, ou dans des domaines pertinents du droit international, tels que le droit international humanitaire et les droits de l'homme, a précisé la CPI.