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La Somalie est au bord d'une crise humanitaire, selon un expert

La Somalie est au bord d'une crise humanitaire, selon un expert

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L'Expert indépendant des Nations Unies pour la situation des droits de l'homme en Somalie, Shamsul Bari, a appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts afin répondre à la sécheresse sans précédent qui s'abat sur le pays et sur l'ensemble de la Corne de l'Afrique.

« Les conséquences de la sécheresse dans le pays et la lente réponse de la communauté internationale sont extrêmement graves et devraient conduire à une catastrophe naturelle et humaine », a déclaré Shamsul Bari. « L'actuelle réponse à la sécheresse est loin de satisfaire les besoins des populations affectées en termes d'accès à la nourriture, à l'eau potable, la nutrition et les soins de santé », a-t-il prévenu.

L'expert a exhorté la communauté internationale y compris l'ONU à prendre des mesures immédiates pour assister les populations vulnérables notamment les femmes, les enfants, les personnes âgées et les populations déplacées.

Shamsul Bari a tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences de la sécheresse qui est devenue « une cause de déplacement en Somalie venant s'ajouter aux conflits ». Il a exprimé sa profonde inquiétude sur les conséquences de la sécheresse spécifiquement dans les régions de Hiiraan, Bakool, Mudug, Galgaduud, Juba et Nord Gedo ainsi qu'au Somaliland et au Puntland.

« J'ai visité des camps de réfugiés, en particulier au Puntland. Je suis extrêmement préoccupé par les conditions de vie et le sort des récents déplacés. L'insécurité est maintenant la principale raison des déplacements de populations qui manquent d'accès à la nourriture et l'eau potable », a souligné l'expert indépendant.

Selon les dernières estimations, 2,4 millions de personnes sont affectées par la sécheresse en Somalie et 32% ont besoin d'une assistance humanitaire.

En visite en février dernier en Somalie et dans la Corne de l'Afrique, la Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires, Valerie Amos, avait déjà tiré la sonnette d'alarme estimant que le pays était au bord d'une crise majeure.