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Bahreïn : Navi Pillay dénonce l'usage excessif de la force contre les manifestants

Bahreïn : Navi Pillay dénonce l'usage excessif de la force contre les manifestants

La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay.
La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est alarmée mercredi de l'usage excessif de la force par les autorités de Bahreïn, ayant notamment entrainé la mort d'au moins deux personnes, et les a exhorté à respecter le droit à manifester.

La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est alarmée mercredi de l'usage excessif de la force par les autorités de Bahreïn, ayant notamment entrainé la mort d'au moins deux personnes, et les a exhorté à respecter le droit à manifester.

Ali Abdulhadi al-Mushaima, 27 ans, et Fadhel Salman Matrook, 32 ans, ont respectivement été tués lundi et mardi par des membres des forces de sécurité de Bahreïn, indique un communiqué de Navi Pillay.

« J'exhorte les autorités à cesser immédiatement l'usage disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques et je les appelle à libérer tous les manifestants pacifiques qui ont été arrêtés », déclare-t-elle, avant de souligner que « trop de manifestants pacifiques ont été récemment tués à travers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ».

« Partout, les autorités doivent éviter scrupuleusement un recours excessif à la force, qui est strictement interdit par le droit international. Elles doivent mener des enquêtes promptes, impartiales et transparentes, là où il ya eu violation de cette obligation » poursuit la haute commissaire de l'ONU.

Des manifestations pour des changements démocratiques se sont déroulées ces derniers jours à Bahreïn, au Yémen et en Libye, après les soulèvements populaires en Tunisie et l'Egypte qui ont conduit à l'éviction des dirigeants en place depuis des décennies dans ces deux pays.

Dans son communiqué, Navi Pillay rappelle que la stabilité sociale ne peut être construite que sur la base du respect de la liberté d'expression et de réunion pacifique. Elle souligne également que Bahreïn, en tant qu'État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, est tenu de respecter pleinement ses obligations en matière de droits de l'homme.

La Haute commissaire précise encore qu'elle s'est déjà rendue dans le pays en 2010, pour travailler notamment à la mise en place d'un dialogue avec les autorités, après la répression politique qui a commencé dans le pays en août 2010.

« J'ai appelé les autorités à lutter contre les excès de l'appareil sécuritaire et à entreprendre des enquêtes sérieuses sur les allégations de torture et d'abus des droits de l'homme de centaines de militants des droits politiques et humains en détention », insiste encore Navi Pillay.