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L'UNICEF au chevet des réfugiés ivoiriens au Libéria

L'UNICEF au chevet des réfugiés ivoiriens au Libéria

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Le nombre de réfugiés de Côte d'Ivoire arrivés au Libéria depuis le début de la crise politique postélectorale a atteint 36.318, dont 85% d'enfants et de femmes, a indiqué mardi la porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Marixie Mercado, lors d'une conférence de presse à Genève, en Suisse.

Le nombre de réfugiés de Côte d'Ivoire arrivés au Libéria depuis le début de la crise politique postélectorale a atteint 36.318, dont 85% d'enfants et de femmes, a indiqué mardi la porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Marixie Mercado, lors d'une conférence de presse à Genève, en Suisse.

« Depuis le début de l'afflux de réfugiés, la plupart des demandeurs d'asile ont été pris en charge par les communautés libériennes vivant le long de la frontière avec la Côte d'Ivoire, déjà parmi les plus pauvres du Libéria et dont les ressources ont été utilisées au maximum », a-t-elle ajouté.

Le Libéria est l'un des pays les plus pauvres du monde, avec plus de 80% de sa population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour. Il est classé 162ème sur 169, entre le Burkina Faso et le Tchad, selon l'indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

La porte-parole de l'UNICEF a rappelé que dans certaines communautés, en particulier les plus proches de la frontière, les réfugiés étaient désormais « beaucoup plus nombreux que les communautés locales » et que celles-ci avaient indiqué « ne plus être en mesure d'absorber de nouveaux réfugiés ».

« De graves pénuries alimentaires et de logements aggravent les risques pour les enfants et les femmes, et la menace de flambées de maladies reste l'une des préoccupations humanitaires les plus pressantes. Pour la majorité des réfugiés et des locaux, le premier centre de santé se situe à plus de quatre heures de marche sur des sentiers boueux, à travers la forêt dense », a poursuivi Marixie Mercado.

En réponse à une épidémie de rougeole qui a tué cinq enfants libériens dans le comté de Nimba, où 97% des réfugiés ivoiriens sont accueillis, l'UNICEF a déjà soutenu une campagne menée par le ministère de la santé qui a permis la vaccination de 150.000 enfants, libériens et ivoiriens, âgés de six mois et 16 ans.

« La campagne a également intégré un dépistage de la malnutrition. Sur 4659 enfants âgés de 6 mois à 5 ans examinés, 29% étaient des réfugiés (1363) et 71% des communautés locales (3296). Sur 102 enfants diagnostiqués avec une malnutrition sévère, 52 étaient des réfugiés et 50 étaient des Libériens. Tous sont désormais traités par l'UNICEF dans des établissements du Ministère de la santé », a encore précisé la porte-parole.

L'UNICEF assure également la gestion et la distribution de l'eau potable pour plus de 32.000 réfugiés et Libériens et a construit 100 latrines dans les communautés frontalières. L'agence onusienne a par ailleurs distribué de l'aide nutritionnel et des médicaments aux établissements de santé libériens et à ses partenaires.

À ce jour, l'UNICEF n'a reçu aucun financement extérieur, en dehors d'une promesse de 850.000 euros, alors que l'agence a lancé un appel de fonds de 5,7 millions de dollars. Toutes ces opérations ont donc été financées jusqu'à présent par l'UNICEF et ses comités nationaux, dont 1,5 million de dollars provenant de son Fonds d'investissement d'urgence, 300.000 dollars du Fonds des États-Unis pour l'UNICEF, et 272.420 dollars de Fonds de l'UNICEF-France.