RDC : solidaire des victimes de viols, l'ONU les aide à se reconstruire

Ce don est un geste de solidarité de l'ONU à l'égard de ces femmes isolées, qui tentent de développer des activités génératrices de revenus et de reconstruire leurs vies après le drame qu'elles ont vécu.
En 2010, certaines de ces femmes, réunies au sein de l'association Songo Mboyo, avaient témoigné devant un panel de haut niveau mis en place par le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU. Ces témoignages avaient mis en lumière les difficultés qu'elles rencontrent pour voir reconnaître les viols dont elles ont été victimes et obtenir la condamnation des auteurs et des réparations.
Vingt neuf d'entre elles seulement ont ainsi réussi à porter leurs cas devant la justice congolaise. En 2006, un jugement a été rendu, leur accordant des indemnités qui n'ont depuis jamais été versées par le gouvernement. Certaine témoins ont raconté qu'en dépit de leurs efforts pour aller devant les tribunaux afin d'obtenir justice, les auteurs des viols, même identifiés, n'ont jamais été arrêtés. Tous leurs témoignages ont également mis en lumière le manque de soutien et d'aide financière directe pour reconstruire leur vie.
Dirigé par la Haut commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l'homme, Kyung-wha Kang, le Panel a par ailleurs constaté que, bien que de nombreuses mesures et programmes aient été lancé par le gouvernement congolais et l'ONU, afin de soutenir les victimes de violences sexuelles, beaucoup plus pouvait, et devrait, être fait.
Selon le panel, les victimes vivant dans les régions éloignées comme Songo Mboyo ont en effet des besoins urgents qui ne sont largement insatisfaits, à l'instar des indemnités accordées par la justice mais jamais versées par le gouvernement.
Au cours des 12 dernières années de conflit, environ 200.000 femmes ont été violées en RDC, dont 120 depuis le début 2011. C'est pour mettre fin à ce fléau que le panel de haut niveau de l'ONU s'est rendu pendant plus de deux semaines en RDC, afin de consulter directement les victimes de violences sexuelles et de les entendre exposer leurs problèmes quant aux moyens de recours dont elles disposent et leurs besoins pour reconstruire leurs vies.