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Le PNUD et le Fonds mondial vont renforcer leurs capacités à prévenir la fraude

Le PNUD et le Fonds mondial vont renforcer leurs capacités à prévenir la fraude

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Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a annoncé vendredi de nouvelles mesures destinées à renforcer ses protections contre la fraude et la corruption dans la lutte mondiale contre les pandémies dans le monde en développement. L'agence onusienne s'est aussi félicitée de mesures similaires annoncées par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

« Au cours des dix dernières années, la lutte mondiale contre le Sida et d'autres maladies infectieuses a été un succès remarquable, sauvant des millions de vies », a déclaré l'Administratrice du PNUD, Helen Clark, dans un communiqué. « Quand les fonds destinés à des traitements vitaux et à la prévention sont volés, ce vol est l'équivalent d'un meurtre », a-t-elle ajouté.

Le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a aussi rendu public vendredi une série de mesures destinées à renforcer ses protections financières et à mieux lui permettre de déceler les cas de fraude et de malversation touchant ses subventions.

À ce jour, le Fonds mondial a versé 13 milliards de dollars en faveur de programmes mis en œuvre dans 145 pays. « Les programmes appuyés par le Fonds mondial ont permis de sauver la vie à sept millions de personnes et font refluer les trois pandémies partout dans le monde », a déclaré Michel Kazatchkine, le Directeur exécutif du Fonds.

Il a précisé que le financement d'interventions propres à sauver des vies dans les pays les plus pauvres n'était, certes, pas sans risques, mais que le Fonds mondial ne tolérait aucune forme de fraude ou de corruption dans le cadre de ses subventions.

Ainsi, en décembre, le Fonds mondial a suspendu ou résilié plusieurs accords de subvention en raison de détournements de fonds mis au jour par son Inspecteur général dans quatre pays. Des mesures de protection supplémentaires ont été imposées dans deux autres pays où la faiblesse des systèmes de gestion financière laissait craindre un risque accru de malversations. Cinq pays se sont vu imposer un renforcement des mesures visant à prévenir les vols de médicaments. Les activités de formation ont été suspendues pour l'ensemble des subventions octroyées par le Fonds mondial tant que des plans de formation précis n'auront pas été approuvés. Le Fonds mondial exige le remboursement de 34 millions de dollars qui ont disparu ou pour lesquels il n'existe aucune pièce justificative.

Le professeur Kazatchkine a déclaré que les nouvelles mesures de protection contre la fraude étaient, pour nombre d'entre elles, en cours d'application ajoutant qu'il entend qu'elles soient toutes mises en œuvre d'ici juin de cette année.

Parallèlement à ces mesures, le Fonds mondial met sur pied un groupe indépendant d'experts internationaux respectés de tous afin de revoir ses procédures de contrôle financier et de suivi stratégique, de s'assurer qu'elles répondent aux normes les plus strictes et, le cas échéant, de proposer des améliorations. Le groupe d'experts rendra son rapport au Conseil d'administration du Fonds en juin.

Le Fonds mondial est un partenariat international entre le public et le privé, dont la mission est d'attirer et de décaisser des fonds supplémentaires pour la prévention et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. Depuis sa création en 2002, Le Fonds mondial est devenu la principale source de financement des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en approuvant le financement de subventions pour un montant total de 21,7 milliards de dollars dans 150 pays.

Le PNUD travaille avec le Fonds mondial en tant qu'intermédiaire dans 27 pays pour garantir que les fonds sont effectivement investis dans des programmes destinés aux populations vulnérables.