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Corne de l'Afrique : Amos juge qu'il faut rester en alerte sur la crise humanitaire

Corne de l'Afrique : Amos juge qu'il faut rester en alerte sur la crise humanitaire

Une famille de déplacés somaliens.
Au terme de trois jours de mission au Kenya et en Somalie, la Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a appelé la communauté internationale à continuer de prêter attention à la crise humanitaire dans la Corne de l'Afrique, due aux conflits et récemment aggravée par la sécheresse et l'insécurité alimentaire.

« Le monde doit rester en alerte sur ce qui se passe dans cette partie du monde », a dit Valerie Amos dans un communiqué de presse. Nous devons toujours nous assurer que le monde comprenne l'impact de ces crises. Derrière chaque statistique il y a un être humain », a-t-elle ajouté.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), 1,6 million de personnes sont dans une situation d'insécurité alimentaire au Kenya et 2,4 millions d'autres dans une situation d'urgence humanitaire en Somalie.

« Ces trois derniers jours, j'ai eu l'opportunité de constater en personne l'impact destructeur de la sécheresse et de la guerre sur les populations du Kenya et de Somalie », a souligné Valerie Amos.

La chef de l'humanitaire de l'ONU a aussi souligné le besoin de renforcement des capacités institutionnelles de ces pays pour se préparer à faire face à de tels phénomènes qui mêlent la sécurité alimentaire, le changement climatique et les conflits.

Notant que la majorité des déplacés internes au Kenya ont été relogés, Valerie Amos a encouragé le gouvernement kenyan à terminer le processus de réinstallation avant les élections de 2012. En Somalie, la Secrétaire général adjointe a visité un camp dont les déplacés sont propriétaires de leurs lopins de terres.

« J'ai eu la possibilité de parler aux collègues et partenaires sur l'importance de travailler ensemble afin de lutter contre la vulnérabilité des populations et des risques qui existent dans cette région. Notre succès collectif dépendra de notre capacité à assister les populations pour leurs besoins immédiats ainsi que de développer des solutions durables », a-t-elle conclu.