L'actualité mondiale Un regard humain

RDC : la MONUSCO inquiète du nombre croissant de viols signalés dans l'Est

RDC : la MONUSCO inquiète du nombre croissant de viols signalés dans l'Est

Une affiche à Goma, dans l'est de la RDC, prévient des conséquences criminelles des viols.
La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) est préoccupée par le nombre croissant de viols qui seraient commis par des membres de groupes armés congolais et étrangers, ainsi que par des soldats de l'armée congolaise, au Nord et au Sud Kivu, dans l'Est du pays, depuis le début de l'année.

Les pires abus ont été commis début janvier dans la localité de Fizi, où des éléments des forces armées congolaises (FARDC) sont accusés d'être impliqués dans plusieurs incidents violents et des viols. Au moins 35 femmes auraient été victimes de viols, selon certaines sources, le gouvernement congolais signalant un minimum de 3 viols.

La MONUSCO a salué la rapidité avec laquelle le gouvernement de RDC a arrêté 11 membres des FARDC, dont l'officier en charge des opérations lors des incidents.

Depuis lors, 53 viols supplémentaires ont été commis dans la région des Moyens Plateaux. Des membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont soupçonnés d'être impliqués. La MONUSCO enquête également sur des viols présumés concernant 32 femmes à Bushani (Nord Kivu) début janvier.

La MONUSCO a indiqué avoir augmenté ses activités de protection des civils dans plusieurs zones pour répondre à ces viols, notamment en augmentant les patrouilles et en envoyant des équipes de protection conjointes. La MONUSCO envisage l'établissement d'une présence militaire renforcée dans ces zones.

Jeudi, des Casques bleus de la MONUSCO du contingent indien ont sauvé sept femmes prises en otage par des combattants Maï Maï dans le village de Ntoto, dans la province du Nord Kivu. Des villageois ont signalé les enlèvements à la brigade du Nord Kivu et cette dernière a agi rapidement, encerclant le village et négociant la libération des femmes sans combat. La négociation a duré environ deux heures.