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L'ONUSIDA condamne le meurtre d'un militant gay ougandais

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L'ONUSIDA condamne le meurtre d'un militant gay ougandais

L'ONUSIDA a exprimé jeudi sa grave préoccupation au sujet du meurtre de David Kato, un militant des droits des homosexuels et défenseur des droits de l'homme en Ouganda, et a appelé à une enquête complète sur sa mort.

"Je suis profondément attristé par le décès de M. Kato", a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. "J'appelle le gouvernement d'Ouganda à mener une enquête complète sur sa mort et à garantir une sécurité appropriée pour ses citoyens qui sont lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres."

M. Kato était enseignant en école primaire et une voix influente contre un projet de loi anti-homosexualité en Ouganda.

Selon la presse, il été frappé chez lui par des inconnus. Il recevait des menaces de morts depuis que le journal ougandais Rolling Stone avait publié en octobre un liste de 100 homosexuels ougandais en accompagnant leurs photos de ce gros titre: «Pendez-les ».

Les relations sexuelles entre hommes sont illégales selon les lois en vigueur en Ouganda. En octobre 2009 un député a soumis une proposition de loi qui punirait de mort certains actes sexuels. Le texte n'a pas encore été soumis au vote.

Les Nations Unies, dont l'ONUSIDA, et de nombreux partenaires dans le secteur du développement ont appelé le parlement ougandais à ne pas adopter ce projet de loi et à décriminaliser les relations homosexuelles.

L'ONUSIDA rappelle que la mort de M. Kato intervient quelques jours après que la Haute Cour d'Ouganda a décidé que la Constitution du pays protège le droit à la dignité et au respect de la vie privée de tous les Ougandais quelle que soit leur orientation sexuelle. La Cour a notamment déclaré que l'incitation à la violence contre des individus fondée sur leur orientation sexuelle menace leur droit à la dignité humaine.

Quelque 80 pays à travers le monde ont des lois qui font des relations homosexuelles un crime. L'ONUSIDA estime que de telles lois sont discriminatoires et créent des obstacles à l'accès des gens aux services de lutte contre le VIH.