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Changement climatique : 2010 est l'une des années les plus chaudes

Changement climatique : 2010 est l'une des années les plus chaudes

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L'année 2010 a été l'une des années les plus chaudes jamais observées, avec 2005 et 1998, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

« Les données pour 2010 confirment la nette tendance au réchauffement à long terme de la planète », a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. « Les dix années les plus chaudes jamais observées sont toutes postérieures à 1997 », a-t-il ajouté.

En 2010, la température moyenne à l'échelle du globe s'est révélée supérieure de 0,53 °C à la moyenne de la période 1961-1990. Ces statistiques sont fondées sur les données actualisées par l'Unité de recherche sur le climat et le Centre Hadley du Met Office du Royaume-Uni, le Centre national de données climatologiques des États-Unis (NCDC) et l'Administration américaine pour l'aéronautique et l'espace (NASA).

En décembre 2010, l'étendue des glaces de mer dans l'Arctique a été la plus faible jamais enregistrée, avec une superficie moyenne mensuelle de 12 millions de kilomètres carrés, soit 1,35 million de kilomètres carrés de moins que la moyenne en décembre pour la période 1979-2000.

Sur la décennie 2001-2010, la température moyenne à l'échelle du globe est supérieure de 0,46 °C à la moyenne pour la période 1961-1990 et est la plus élevée jamais enregistrée sur une décennie depuis le début des relevés instrumentaux, souligne l'OMM. Ces dernières années, le réchauffement a été particulièrement prononcé en Afrique et dans certaines parties de l'Asie et de l'Arctique, de nombreuses régions enregistrant des températures supérieures de 1,2 à 1,4 °C à la moyenne à long terme.

2010 a été une année exceptionnellement chaude sur une grande partie du continent africain, dans le sud et l'est de l'Asie, au Groenland et dans l'Arctique canadien, de nombreuses régions enregistrant des températures annuelles records.

En 2010, certaines zones continentales ont connu des températures nettement inférieures à la moyenne, et notamment une partie de l'Europe septentrionale ainsi que le centre et l'est de l'Australie.

Le mois de décembre 2010 a été exceptionnellement chaud dans l'est du Canada et au Groenland. Il a été anormalement froid dans de vastes zones du nord et de l'ouest de l'Europe, avec des températures moyennes mensuelles inférieures de 10 °C à la normale en certains endroits de la Norvège et de la Suède. De nombreuses régions de Scandinavie ont connu leur mois de décembre le plus froid jamais observé.

Dans le centre de l'Angleterre, la température moyenne en décembre a été la plus basse depuis 1890. De fortes chutes de neige ont gravement perturbé les transports dans une bonne partie de l'Europe. Les températures ont également été inférieures à la moyenne dans une grande partie de la Fédération de Russie et dans l'est des États-Unis, où la neige a aussi perturbé fortement les transports.

L'année 2010 a été marquée par un grand nombre de phénomènes météorologiques extrêmes, dont la vague de chaleur en Russie et les crues dévastatrices dues à la mousson au Pakistan.

Début janvier 2011, plus d'un million de personnes ont été affectées par des inondations au Sri Lanka. Les Philippines ont été aussi durement touchées par des inondations et des glissements de terrain en janvier.

Au Brésil, pendant la deuxième semaine de janvier, des crues soudaines dans les zones montagneuses proches de Rio de Janeiro ont fait plus de 700 victimes, la plupart à la suite de coulées de boue. Il s'agit du plus grand nombre de victimes imputables à une seule catastrophe naturelle de toute l'histoire du Brésil.

Des inondations de grande ampleur se sont produites dans l'est de l'Australie en décembre et pendant la première quinzaine de janvier, en corrélation avec la poursuite de l'épisode La Niña de forte intensité. Les plus gros dégâts ont eu lieu à Brisbane, qui a connu sa deuxième crue la plus importante des cent dernières années après celle de janvier 1974.