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L'OMS manque de fonds et doit être réformée, estime sa Directrice

L'OMS manque de fonds et doit être réformée, estime sa Directrice

La directrice générale de l'OMS, Margaret Chan.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait face à un « sérieux manque de fonds » et nécessite d'être réformée en profondeur, a estimé lundi sa Directrice générale, Margaret Chan, lors de la 128ème session du Conseil exécutif de l'organisation, qui s'est ouvert lundi à Genève, en Suisse.

« L'OMS a un agenda plein à craquer. L'organisation est surchargée. On nous demande sans cesse de faire davantage », a-t-elle souligné dans son allocution devant les 34 membres du Conseil.

A côté des initiatives lancées pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d'ici à 2015, qui incluent la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida, l'OMS est également sollicitée sur une multitude d'autres fronts, à l'instar de la lutte contre la poliomyélite en Afrique, ou les réponses à deux catastrophes naturelles majeures qui se sont produites en 2010 : le tremblement de terre en Haïti en janvier, suivi par l'épidémie de choléra depuis octobre, et les inondations au Pakistan en août. Deux évènements qui ont, dans un contexte de crise financière internationale, poussé « les capacités de réponses à leur maximum ».

Dans ce contexte, Margaret Chan s'est inquiétée du manque de financements de l'OMS « face à des besoins toujours plus importants », qu'il s'agisse de combattre le sida, la tuberculose, le paludisme, le choléra, la polio ou les maladies chroniques.

« Les gouvernements demandent toujours plus. Des changements sont nécessaires pour répondre à des besoins croissants », a-t-elle déclaré, estimant que l'organisation « ne fonctionne pas au niveau de performance nécessaire ».

Pour Margaret Chan, les défis en matière de santé deviennent « toujours plus complexes, souvent mêlés à des questions commerciales épineuses et aux intérêts de groupes industriels puissants ».

Expliquant qu'aujourd'hui le « le paysage de la santé publique est encombré d'un nombre croissant de partenariats, d'initiatives et d'agences », elle a insisté sur la nécessité « de réduire la fragmentation et les doublons », « ce qui suppose des changements dans la manière dont les bureaux de l'OMS fonctionnent et dans le recrutement et la formation du personnel ».

« L'OMS ne doit pas chercher à tout faire, mais intervenir là où elle peut avoir un impact », a encore affirmé la Directrice générale, insistant sur « le rôle de leadership technique et de supervision » que l'organisation doit « d'abord et avant tout assumer ».

« Nous n'avons pas besoin de changer la constitution de l'OMS, mais nous devons entreprendre des réformes à large échelle. L'OMS a besoin de changer aux plans administratifs, budgétaire et programmatique », a-t-elle poursuivi, invitant le Conseil exécutif à ouvrir le débat sur le financement futur de l'OMS et les questions relatives à sa réorganisation au cours de cette 128ème session.

« Je ne prendrai pas moi-même de décisions sur des changements. J'ai un point de vue personnel, bien sûr, mais les directives doivent venir des Etats membres. J'écouterai attentivement vos points de vue », a-t-elle conclu, se référant aux débats du Conseil exécutif sur les questions relatives au financement futur de l'OMS, à son programme et projet de budget pour 2012-2013, qui se tiendront d'ici au 25 janvier, date de la clôture de la 128ème session du Conseil.

« L'OMS a un agenda plein à craquer. L'organisation est surchargée. On nous demande sans cesse de faire davantage », a-t-elle souligné dans son allocution devant les 34 membres du Conseil.

A côté des initiatives lancées pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d'ici à 2015, qui incluent la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida, l'OMS est également sollicitée sur une multitude d'autres fronts, à l'instar de la lutte contre la poliomyélite en Afrique, ou les réponses à deux catastrophes naturelles majeures qui se sont produites en 2010 : le tremblement de terre en Haïti en janvier, suivi par l'épidémie de choléra depuis octobre, et les inondations au Pakistan en août. Deux évènements qui ont, dans un contexte de crise financière internationale, poussé « les capacités de réponses à leur maximum ».

Dans ce contexte, Margaret Chan s'est inquiétée du manque de financements de l'OMS « face à des besoins toujours plus importants », qu'il s'agisse de combattre le sida, la tuberculose, le paludisme, le choléra, la polio ou les maladies chroniques.

« Les gouvernements demandent toujours plus. Des changements sont nécessaires pour répondre à des besoins croissants », a-t-elle déclaré, estimant que l'organisation « ne fonctionne pas au niveau de performance nécessaire ».

Pour Margaret Chan, les défis en matière de santé deviennent « toujours plus complexes, souvent mêlés à des questions commerciales épineuses et aux intérêts de groupes industriels puissants ».

Expliquant qu'aujourd'hui le « le paysage de la santé publique est encombré d'un nombre croissant de partenariats, d'initiatives et d'agences », elle a insisté sur la nécessité « de réduire la fragmentation et les doublons », « ce qui suppose des changements dans la manière dont les bureaux de l'OMS fonctionnent et dans le recrutement et la formation du personnel ».

« L'OMS ne doit pas chercher à tout faire, mais intervenir là où elle peut avoir un impact », a encore affirmé la Directrice générale, insistant sur « le rôle de leadership technique et de supervision » que l'organisation doit « d'abord et avant tout assumer ».

« Nous n'avons pas besoin de changer la constitution de l'OMS, mais nous devons entreprendre des réformes à large échelle. L'OMS a besoin de changer aux plans administratifs, budgétaire et programmatique », a-t-elle poursuivi, invitant le Conseil exécutif à ouvrir le débat sur le financement futur de l'OMS et les questions relatives à sa réorganisation au cours de cette 128ème session.

« Je ne prendrai pas moi-même de décisions sur des changements. J'ai un point de vue personnel, bien sûr, mais les directives doivent venir des Etats membres. J'écouterai attentivement vos points de vue », a-t-elle conclu, se référant aux débats du Conseil exécutif sur les questions relatives au financement futur de l'OMS, à son programme et projet de budget pour 2012-2013, qui se tiendront d'ici au 25 janvier, date de la clôture de la 128ème session du Conseil.