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RDC : l'ONU appelle les autorités à lancer une enquête sur des récents viols de masse

RDC : l'ONU appelle les autorités à lancer une enquête sur des récents viols de masse

Margot Wallström.
La Représentante spéciale de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, Margot Wallström, a appelé dimanche les autorités de République démocratique du Congo (RDC) à immédiatement lancer une enquête sur les viols perpétrés récemment dans la province orientale du Sud-Kivu.

« J'appelle les autorités de République démocratique du Congo (RDC) à lancer une enquête sans délais sur ces allégations », a déclaré dimanche Margot Wallström dans un communiqué de presse.

« Le gouvernement de RDC doit respecter les droits de l'homme et faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher les abus de toutes sortes et veiller à ce que les auteurs soient traduits en justice », a-t-elle ajouté.

La semaine dernière, l'organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà tiré la sonnette d'alarme en indiquant que des hommes armés avaient violé plus de 30 femmes le soir du Jour de l'an lors d'une attaque dans la ville de Fizi. Immédiatement après ces agressions, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a établi une base.

Pour Margot Wallström ces incidents « confirment malheureusement » les inquiétudes qu'elle a transmis au Conseil de sécurité en octobre dernier, à savoir la possible implication des soldats de l'armée nationale congolaise (FARDC) dans ces crimes.

« Je suis également inquiète des violences perpétrées en Haïti et en Côte d'Ivoire. L'utilisation de la violence sexuelle comme une arme tactique ou de guerre ou dans le but de répandre la terreur contre des opposants politiques est inacceptable. L'impunité pour ces types de crimes ne doit plus être tolérée et je vais continuer à suivre de près l'évolution de la situation dans ces deux pays », a-t-elle conclu.

En décembre dernier, le Conseil de sécurité a adopté une résolution autorisant à lister précisément les groupes armés à travers le monde qui sont soupçonnés d'avoir commis des violences sexuelles. L'objectif est de pouvoir prendre des sanctions ciblées à l'encontre de ces entités si les faits sont avérés.