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Développement et gouvernance ont dominé l'Assemblée générale, selon son Président

Développement et gouvernance ont dominé l'Assemblée générale, selon son Président

Joseph Deiss, Président de la 65e session de l'Assemblée générale.
Alors que l'Assemblée générale achève la partie centrale de sa 65ème session, son Président, Joseph Deiss, a rappelé l'importance du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en septembre, qui a permis de remobiliser les Etats membres sur la réalisation de ces objectifs destinés à interrompre le cycle de la pauvreté et des maux qui en découlent.

« Je pense que nous sommes sur la bonne voie, et le plus important pour moi était de savoir si nous avions le potentiel pour parvenir à réaliser les OMD et nous avons eu la bonne réponse, je pense que nous l'avons », a-t-il indiqué dans un entretien accordé à la Radio de l'ONU.

Après avoir souligné que près de 100 chefs d'Etats et de gouvernements avaient assisté au Sommet de New York, il a rappelé les engagements pris par les Etats membres à la fin du sommet et leur promesse de réaliser, à l'échéance de 2015, les huit OMD définis en 2000 : réduire de moitié l'extrême pauvreté, assurer une éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre des maladies telles que le VIH/sida et le paludisme, préserver l'environnement et construire un partenariat mondial pour le développement.

« Nous avons été en mesure de donner un message d'espoir bien sûr, mais aussi un message d'encouragement, un message qui peut créer une dynamique », a estimé Joseph Deiss. « J'espère que le monde entier a entendu cette promesse, maintenant nous allons devoir la tenir ».

Pour le Président de l'Assemblée générale, l'une des préoccupations du Sommet résidait aussi dans la nature du message transmis. Il fallait qu'il soit « constructif et positif », d'autant que « beaucoup de discussions ont eu lieu avant le Sommet pour éviter le pessimisme général ».

« C'est vrai qu'il y a plusieurs domaines dans lesquels nous n'avons pas assez avancé, mais cela ne doit pas nous faire oublier tout le travail important qui est néanmoins réalisé », a-t-il souligné, rappelant les différents rapports de l'ONU montrant que « même si les problèmes sont nombreux, les gens vivent globalement mieux, ont plus de nourriture, une meilleure éducation, une meilleure santé qu'il y a 10, 20 ou 30 ans ».

« Il est clair que nous devons maintenant nous attaquer aux points les plus sensibles, dans lesquels les mesures les plus faibles ont été prises jusqu'à présent », a poursuivi le Président de l'Assemblée générale. « Et je crois que c'était justement l'objectif du Sommet : accepter de mettre en lumière les faiblesses du moment, pour faire en sorte que nous les surmontions d'ici à 2015 ».

Pour conclure sur les quatre premiers mois de sa présidence et évoquer les huit prochains, Joseph Deiss a souligné l'importance qu'il accorde à la gouvernance mondiale. Il a souligné la nécessité de concilier le fait que les problèmes actuels, comme le réchauffement climatique, les migrations ou le terrorisme, peuvent de moins en moins être résolus par les nations seules, alors même que les Etats continuent de défendre leur souveraineté.