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Après le succès de Cancun, l'ONU appelle a continuer sur la lancée

Après le succès de Cancun, l'ONU appelle a continuer sur la lancée

Eoliennes.
Les nations doivent poursuivre leurs efforts après le succès de la Conférence sur les changements climatiques de Cancún afin de montrer au monde qu'une nouvelle ère de coopération internationale a bel et bien démarré, a déclaré lundi la Secrétaire exécutive de la Convention cadre de l'ONU sur le changement climatique (CCNUCC), Christiana Figueres.

« Cancún a été une étape importante, plus encore que ce que beaucoup pouvaient imaginer. Et le temps est venu pour nous tous de dépasser nos propres attentes », a-t-elle ajouté.

Les Accords de Cancún signés le 11 décembre prévoient que les pays transmettent à la CCNUCC les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés et les actions annoncés lors de la Conférence, qui doivent former la base du plus grand effort collectif d'atténuation entrepris jusqu'à présent au niveau mondial. Ils ont également convenu de construire un système global de responsabilité mutuelle pour atteindre ces objectifs.

« Cela doit être mis en œuvre aussi rapidement que possible, avec aussi des systèmes de comptabilité crédibles permettant de mesurer les progrès réels », a estimé Christiana Figueres.

Selon l'ONU, même si tous ces objectifs et actions sont pleinement mises en œuvre, ils ne permettront qu'une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 60% de la quantité préconisée par les scientifiques, pour limiter l'augmentation de la température terrestre de deux degrés, un seuil qui ne garantit pas non plus la survie des populations les plus vulnérables.

Dans ce contexte, Christiana Figueres a souligné que « tous les pays, mais surtout les pays industrialisés », devaient faire « plus d'efforts de réduction des émissions, et le faire rapidement ».

Les Accords de Cancún ont également prévu le dispositif le plus complet jamais mis en place par des gouvernements pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique, avec notamment la création d'institutions et de canaux de financement nouveaux, ainsi que d'un mécanisme de transfert de technologie pour aider les pays en développement à s'adapter plus efficacement au changement climatique et à mieux préserver leurs patrimoine environnemental.

« À Cancún, les gouvernements ont montré leur confiance réciproque, mais pour réussir pleinement, ils ont besoin d'aller plus fortement de l'avant. La mise en œuvre des engagements est le moyen le plus efficace pour mobiliser le soutien des entreprises et de la société civile », a encore indiqué Christiana Figueres.

« Ces institutions, comme le nouveau Fonds vert et la Commission sur le mécanisme de transfert de technologie, doivent être lancées rapidement. Plusieurs millions de personnes pauvres et vulnérables dans le monde attendent depuis des années d'obtenir le niveau d'aide dont elles ont besoin. Les pays industrialisés auront bientôt une structure claire et globale, afin de fournir l'aide et les fonds qu'ils ont promis », a-t-elle ajouté.

« Le secrétariat de la CCNUCC travaille intensément pour aider tous les gouvernements dans ce nouveau défi. J'espère sincèrement que lorsqu'ils se retrouveront pour la prochaine conférence en Afrique du Sud, l'année prochaine, ils pourront mettre en avant de nouveaux exemples de réussites concrètes », a-t-elle encore souligné.

Les Accords de Cancún prévoient que les pays développés transmettent au Secrétariat de la CCNUCC les détails de leurs contributions aux 30 milliards de dollars prévus pour lancer d'ici à 2012 un programme d'aide aux pays en développement, en attendant un programme de financement sur le long terme qui prévoit 100 milliards de dollars d'aide par an à l'horizon 2020.

« Cancún a considérablement élargi les ressources disponibles pour l'ONU et ses agences et l'a rendu prêt à réagir rapidement en fonction des besoins des pays. L'impératif est d'agir maintenant », a conclu Christina Figueres.