L'ONU appelle Israéliens et Palestiniens à reprendre en 2011 les pourparlers

Devant le Conseil de sécurité, réuni pour faire le point sur la situation au Moyen-Orient, Robert Serry a rappelé que les États-Unis avaient « abandonné leurs efforts pour obtenir une reprise des pourparlers directs, après le refus d'Israël de proroger le gel de la colonisation ». « Le Président de l'Autorité palestinienne a réaffirmé qu'il ne participerait pas à des négociations directes tant qu'Israël n'aura pas cessé ses activités liées à l'implantation de colonies de peuplement », a-t-il insisté.
Après avoir rappelé que l'administration américaine estimait qu'une « stratégie nouvelle pour le Moyen-Orient était nécessaire », Robert Serry a indiqué que « des pourparlers directs avec chaque partie sur la question du statut final » étaient déjà engagés.
« Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, attend des parties qu'elles y participent de manière sérieuse », a-t-il indiqué, avant de précisé qu'il continuerait aussi « à uvrer aux côtés des autres membres du Quatuor - États-Unis, Fédération de Russie et Union européenne - et des partenaires régionaux et internationaux, pour la réalisation de la solution à deux États, gage d'une paix complète et durable dans la région ».
A propos de la colonisation israélienne, Robert Serry a rappelé que ces activités étaient « contraires aux principes du droit international, des engagements pris en vertu de la Feuille de route et de la position exprimée par le Quatuor ». Il a appelé Israël à « respecter ses obligations en gelant toutes ces activités », avant de demander aussi « le démantèlement des points de passage érigés depuis mars 2001 » en Cisjordanie.
Le Coordonnateur de l'ONU a ensuite abordé la situation humanitaire à Gaza, estimant que la communauté internationale devait « poursuivre ses efforts pour y améliorer les conditions de vie » des Palestiniens. S'il a aussi salué « la décision, prise le 8 décembre par Israël, d'autoriser les exportations à partir de Gaza », qualifiant cette reprise de « déterminante pour relancer l'économie de Gaza et son secteur privé légal », Robert Serry a toutefois demandé que les volumes de marchandises palestiniennes autorisées à l'exportation augmentent.
S'agissant ensuite des marchandises pénétrant dans la bande de Gaza, il a regretté que « le nombre de camions entrés dans le territoire depuis l'été ait baissé » et a exhorté les autorités israéliennes « à autoriser la fourniture des quantités de matériaux de construction nécessaires à la reconstruction, en particulier des écoles de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) d'ici à la fin de l'année ».
« Le calme doit être maintenu à Gaza », a-t-il poursuivi devant le Conseil, avant de condamner d'une part les tirs de roquettes contre Israël à partir de Gaza, et d'appeler d'autre part Israël à la retenue dans ces réponses. Robert Serry a en particulier demandé aux deux parties de protéger les civils et de respecter le droit international humanitaire.