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Droits de l'homme : l'ONU salue le courage de ceux qui s'expriment

Droits de l'homme : l'ONU salue le courage de ceux qui s'expriment

La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay.
A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé vendredi que « bien souvent, les progrès viennent de femmes et d'hommes courageux, qui s'efforcent de les protéger ».

« Ces défenseurs appartiennent à des groupes divers. Ils peuvent faire partie d'organisations de la société civile, être journalistes ou simples citoyens. Ils ont tous en commun leur engagement à protéger les plus vulnérables et à combattre l'impunité. Ils se lèvent et font entendre leur voix au nom de la liberté et de la dignité humaine », a souligné Ban Ki-moon dans un message publié à l'occasion de cette journée, qui est dédiée cette année aux défenseurs des droits de l'homme dans le monde.

Le Secrétaire général de l'ONU a rappelé que « les Etats avaient la responsabilité première de protéger ces défenseurs des droits de l'homme » et il les a appelés « à assurer la liberté d'expression et de réunion » dont ces défenseurs ont besoin pour travailler.

« Quand la vie des défenseurs des droits de l'homme est en danger, nous sommes tous moins en sécurité, quand leur voix est réduite au silence, la justice elle-même se noie », a-t-il encore insisté, avant de conclure en appelant la planète « à se laisser inspirer par ceux qui sont en quête d'un monde meilleur ».

Pour marquer cette Journée internationale, plusieurs évènements étaient organisés à New York et à Genève, où siège le Conseil des droits de l'homme et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

A cette occasion, la Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay a rappelé « les progrès spectaculaires réalisés depuis la création de l'ONU il y a plus de 60 ans, dans l'élaboration et la mise en œuvre d'un système de droits de l'homme universel ».

« Nous devons tout ces progrès aux efforts inlassables de centaines de milliers de héros sans nom, les défenseurs des droits de l''homme », a-t-elle poursuivi. « Ils sont issus des milieux les plus divers, comptent des princesses et des hommes politiques, des professionnels comme des journalistes, des enseignants ou des médecins, et aussi des personnes peu ou pas scolarisées du tout ».

« Etre un défenseur des droits de l'homme ne demande aucune qualification particulière. Seul l''engagement et le courage sont nécessaires », a-t-elle insisté.

Navi Pillay a souligné le caractère « vital » du travail des défenseurs des droits de l'homme, à l'heure où « des centaines de millions d'individus souffrent encore tous les jours, directement ou indirectement, de discrimination ».

Elle a notamment cité les 370 millions d'autochtones, les 650 millions d'handicapés, les 200 millions de migrants, les millions de femmes ou d'individus appartenant à des minorités, qui sont quotidiennement « victimes de racisme, de xénophobie ou d'autres formes de discrimination ».

La Haut Commissaire aux droits de l'homme a rappelé que « malgré tous les bienfaits que les défenseurs des droits de l'homme offrent à la société, ils sont confrontés dans certaines parties du monde à toujours plus de harcèlement, de persécution et de restrictions, notamment dans leur liberté d''expression ».

« En cette Journée des droits de l''homme, j'exhorte donc les gouvernements à reconnaître que la critique n''est pas un crime et à libérer tous ceux qui sont détenus pour avoir exercé pacifiquement leur droit fondamental à défendre les principes démocratiques et les droits de l''homme », a-t-elle conclu.

Le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Joseph Deiss, a également rendu hommage "à toutes les organisations, à tous les hommes et toutes les femmes qui consacrent leur énergie et parfois sacrifient leur vie pour s'assurer que tout le monde soit bien tel que le proclame la Déclaration universelle des droits de l'homme".

Selon lui, l'Assemblée générale bénéficie largement de leur travail. "Ils apportent une perspective du terrain à nos débats et les font progresser, ils galvanisent notre action, ils ont souvent un rôle de pionniers, ils posent ainsi les fondements du processus intergouvernemental qui a lieu à l'Assemblée général", a-t-il déclaré.